Depuis qu’elle a été créée par les autorités de la transition afin de combattre la corruption et les détournements des biens publics, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a toujours été accusée d’être à la solde des autorités militaires pour influencer certains dirigeants politiques.
Du côté de l’UFDG, la Crief a toujours été perçue comme un instrument pour harceler et écarter tous ceux qui se mettront sur la route du CNRD.
C’est ce qu’a soutenu ce mardi 21 mai 2024 Cellou Baldé, responsable des structures de l’intérieur du pays de l’UFDG dans l’émission Mirador de Fim Fm.
« Aujourd’hui, c’est unanime que la Crief est un instrument qu’il faut totalement récuser. La Crief a montré ses limites et certains guinéens comme moi l’avaient déjà dit il y a plus d’une année : c’est un instrument à la solde du CNRD pour harceler leurs adversaires politiques. C’est une institution judiciaire aujourd’hui, je ne sais pas quelle loi ils utilisent. Mais en tout cas, ce n’est pas le code de procédure pénale que moi j’ai contribué et amené lorsque j’étais député et membre de la commission des lois. Ce n’est pas le code de procédure pénale. » dit-il.
Et d’ajouter : « Vous avez des guinéens qui sont incarcérés depuis plus de 24 mois alors que, dans le code de procédure pénale, la liberté est la règle et la détention est l’exception. Et jusqu’à cette date, on ne nous dit pas de ceux qui sont arrêtés qui ont largement dépassé les deux mandats de dépôt pourquoi on les poursuit. C’est une juridiction expéditive et qui n’a plus sa raison d’être », a expliqué Cellou Baldé.
Quant aux ennuis judiciaires du président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, qui fait l’objet d’une enquête de la CRIF dans le dossier Air Guinée, Cellou Baldé affirme que son chef a toujours assumé ses responsabilités.
« Cellou Dalein Diallo est un homme d’État qui a toujours pris ses responsabilités et qui sait se présenter même face à des citoyens lambda dans les juridictions de notre pays et même au tribunal de Dixinn. C’est quelqu’un qui fera toujours face à ses responsabilités. Et cela ne nous ébranle pas : aujourd’hui, c’est de notoriété publique et même internationale que la Crief est un instrument au service de la junte au pouvoir pour décribiliser et harceler les leaders politiques et sociaux » a fait comprendre Cellou Baldé.
Barry Bantignel