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Burundi: le président Pierre Nkurunziza réélu avec 69% des voix

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[dropcap]L[/dropcap]e président burundais Pierre Nkurunziza a été réélu vendredi 24 juillet dès le premier tour, avec plus de 69% des voix. Il effectuera donc un troisième mandat, après trois mois d’une grave crise politique.

Pierre_Nkurunziza_president_burundiSans surprise, Pierre Nkurunziza a été réélu ce vendredi pour un troisième mandat controversé, après trois mois d’une grave crise politique déclenchée par sa candidature. Elu en 2005 et déjà réélu en 2010, le président burundais a obtenu 69,41% des suffrages exprimés lors du scrutin qui s’est déroulé mardi.

3,8 millions de Burundais étaient appelés aux urnes pour un scrutin boycotté par l’opposition, qui était donc sans suspense. La participation s’est officiellement élevée à 73,44%, alors que les observateurs et les journalistes sur place ont constaté une afffluence relativement moyenne dans les bureaux de vote. Le vote a été émaillé par des incidents dans la capitale Bujumbura. Deux personnes sont mortes, un policier tué par l’explosion d’une grenade et un civil abattu par balles dans des circonstances inconnues.

L’opposition avait appelé au boycott du scrutin

La large victoire au premier tour de Pierre Nkurunziza était largement attendue, l’opposition ayant appelé au boycott du scrutin. Le chef de l’Etat l’a emporté dans 16 des 18 provinces du pays, notamment à Bujumbura, qui lui est traditionnellement hostile, mais où votaient de nombreux militaires et policiers déployés dans la capitale le jour du vote. Principal opposant, Agathon Rwasa, qui représentait la coalition d’opposition des Indépendants de l’Espoir, arrive en deuxième position avec 18,99% des suffrages. Sans retirer formellement sa candidature, M. Rwasa avait indiqué ne pas reconnaître la légitimité du scrutin.

160 000 Burundais ont fui

La communauté internationale estimait que le climat d’intimidation et de violences politiques, ainsi que l’absence de médias privés au Burundi ne permettait pas l’organisation d’élections crédibles. Décidés à exercer une pression, les principaux partenaires du pays ont gelé une partie de leurs programmes et menacé de couper toute aide au Burundi, l’une des dix nations les moins développées au monde, extrêmement tributaire de l’aide internationale.

Jugée anticonstitutionnelle par ses opposants, la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat a plongé le Burundi dans une grave crise politique émaillée de violences ayant fait plus de 80 morts depuis fin avril. Plus de 160 000 Burundais ont fui dans les pays voisins un climat préélectoral délétère.

AFP

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