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Burkina Faso: le diplomate Michel Kafando élu président intérimaire

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[dropcap]L[/dropcap]e diplomate Michel Kafando a été choisi comme président de la transition du Burkina Faso, une période qui durera de sa nomination officielle jusqu’aux élections prévues en novembre 2015, a annoncé lundi un ecclésiaste au nom du collège de désignation.

Michel Kafando, président intérimaire de la transition au Burkina Faso.
Michel Kafando, président intérimaire de la transition au Burkina Faso.

« C’est le candidat Michel Kafando qui a été retenu par consensus », a déclaré Ignace Sandwidi, représentant de l’Eglise catholique au sein de cette instance dans laquelle armée et civils siégeaient, qui a rendu son résultat peu avant 4H00 du matin (locales et GMT) au terme d’une nuit de tractations.

M. Kafando a qualifié lundi matin de « redoutable responsabilité » sa nomination au poste de président intérimaire du Burkina Faso.

« Plus qu’un honneur, c’est une redoutable responsabilité qui m’échoit, dont j’entrevois déjà les écueils et l’immensité de la tâche », a commenté M. Kafando. « J’ai naturellement accepté comme chaque fois lorsque que j’ai été sollicité par le devoir », a-t-il poursuivi après l’annonce de sa désignation, lisant devant la presse un court discours manuscrit.

M. Kafando, 72 ans, figure de la diplomatie burkinabè, fut ambassadeur de la Haute-Volta (l’ancien nom du pays) puis du Burkina Faso auprès des Nations unies, respectivement en 1981-1982 et 1998-2011.

Il a été préféré à l’ex-ministre Joséphine Ouédraogo et au journaliste Cherif Sy, les deux seuls autres candidats à avoir été auditionnés par le collège de désignation, un organe de 23 membres dans lequel les civils étaient majoritaires.

M. Kafando a également été ministre des Affaires étrangères dans plusieurs gouvernements, entre 1982 et 1983. Son nom, mentionné il y a deux semaines à la chute du président Compaoré, n’est revenu sur le devant de la scène que dimanche, quand l’armée l’a proposé.

Sa désignation doit encore être confirmée par le Conseil constitutionnel avant d’être définitivement validée, ce qui devrait être très rapide. Dès cette étape achevée, le pouvoir, pris par le lt-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du pays, à la chute du président Blaise Compaoré, sera transmis de fait aux civils.

AFP
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