Bac au scanner ». Ce slogan n’est pas encore en vigueur mais, la réalité montre que les évaluations du baccalauréat session 2021 se déroulent sous haute surveillance. Au-delà des fouilles habituelles et du respect des mesures barrières imposées, les candidats sont soumis au scanner, un instrument détecteur de tous les métaux devant compromettre l’élève fois en classe. Une nouveauté, diversement appréciée par les citoyens.
Le BAC au scanner est une 1ère dans le système éducatif guinéen. Cette initiative du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation-MENA, Dr. Amadou Bano BARRY si elle n’est certainement pas comprise par certains, elle est plutôt dérangeante pour plus d’un qui voudraient continuer de voire les examens nationaux bâclés comme nous l’avons toujours connu. L’initiative étant pour le ministre d’apporter à ces évaluations, toute sa crédibilité d’antan.
Au compte de ces examens de cette année, un fait nouveau s’est donc ajouté aux principes habituels. Un détecteur électronique ou de métaux était dans plusieurs centres du pays.
« Bien sûr. Nous en avons déjà fait cas, le matériel est en train d’être utilisé à bon escient dans les centres d’examen que nous avons pu visiter. Les surveillants les utilisent sans violence sur les candidats afin qu’ils ne rentrent dans la salle avec notamment, un téléphone. Nous devons permettre à ce que ces évaluations soient dénudées de toute fraude comme prévues », nous expliquait jeudi Mamady Sidiky Camara, responsable de la cellule de communication du MENA.
Autour de la mesure, les réactions sont aussi multiples et vives.
« Populations, médias, sociétés civiles, religieux, etc. devraient accompagner le Ministère de l’Éducation Nationale dans cette nouvelle politique d’organisation des examens nationaux. Si vous voyez que les gens font du bruit, c’est parce que des tuyaux sont bouchés. J’espère que, comme ces détecteurs de métaux, il rajoutera des cameras de surveillance dans les centres de correction.
Aussi, à la prochaine rentrée scolaire, il faudrait mettre en place une évaluation des enseignants. Un enseignant, c’est d’abord la pédagogie, ensuite la maîtrise de son sujet. Alors qu’au fond, on se connaît dans les écoles. Surtout chez les privées. Pour finir, toute réforme est dure. Il faut donc l’accepter. » Amadou Tiduane BAH
« Félicitations à Docteur BANO BARRY. Ils ont tout essayé pour saboter ses efforts. Mais la première journée est satisfaisante dans l’ensemble… »réagit un autre internaute.
« C’est ma première fois de voir cela, qu’est ce que ce ministre peut nous montrer qu’on n’a pas vu. Il n’a qu’à baisser les enfants composer comme d’habitude. » Moussa Conté est inertanaute.
Enfin, selon certaines sources, après les BAC 1 et 2 sous Aicha BAH (des années 90 à 96), de Kozo Zoumanigui (97 -99) et de Dr SOUARÉ, le BAC de BANO sera certainement parmi les plus crédibles de cette décennie.
Quelqu’un ne disait-il pas ceci: « tant vaut la nation, tant vaut l’éducation ».
Dossier Daouda Taban SYLLA
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