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Assemblée nationale : Fin de la 2e session budgétaire de l’année 2016

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[dropcap]L[/dropcap]es travaux de la deuxième session ordinaire dite session budgétaire ont pris fin ce mercredi 04 janvier 2017 à l’hémicycle du palais du peuple. La cérémonie de clôture a connu la présence des membres du gouvernement, des représentants des institutions nationales et internationales, des diplomates accrédités en Guinée, mais malheureusement elle a connue l’absence des députés du groupe parlementaire.

Au cours de cette session qui s’achève ce mercredi 4 janvier 2017,  les députés se sont penchés sur un certain nombre de textes législatifs parmi lesquels on compte, notamment : la loi sur la Gouvernance financière, la convention de l’OIT sur le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques, les lois électorales, le Règlement Intérieur.

S’agissant de la loi sur la Gouvernance des entreprises publiques et des  établissements financiers, elle fait partie des textes adoptés par l’Assemblée Nationale qui ont fait l’objet de modification de la part des entités assujetties pour sa mise en application dans l’unique but de continuer à faire de la rétention d’importantes recettes publiques générées par elles et qui échappent donc au budget de l’Etat.

Dans son discours de clôture, l’honorable Claude Kory Kondiano, président de l’assemblée nationale a  rappelé qu’après l’ouverture des travaux le 05 octobre 2016, lesdits travaux   ont démarré avec beaucoup de retard. Car dit-il, cela est dû aux difficultés de départ engendrées par :  ‘’la non disponibilité avant le 1er juillet 2016, des documents de cadrage à moyen terme avec le Rapport sur la situation macroéconomique et de celui relatif à l’exécution du budget de l’exercice 2016 ; l’absence de débat d’orientation budgétaire que l’Assemblée Nationale n’a pas pu organiser faute d’avoir pu obtenir le Rapport sur l’exécution du budget de l’exercice de 2016 ; la non obtention à temps du Projet de Loi de Finances Initiale, exercice 2017.

Selon l’honorable Claude Kory Kondiano , c’est donc dans ces conditions qu’ils ont encore été amenés à engager les travaux de la session budgétaire qui vient de s’achever avant de déplorer le comportement de certains honorables députés.

« Malgré tout, les travaux se sont, dans l’ensemble, relativement bien déroulés. Néanmoins, je dois déplorer la persistance, à l’hémicycle voire en dehors de l’hémicycle, des comportements de certains collègues dont les propos déshonorent notre Institution, les intéressés eux-mêmes ternissent l’image du pays car, ils font croire, à travers leurs discours, que la Guinée est le pays le plus invivable, le plus infréquentable au monde, le moins favorable à l’investissement direct étranger. Ces propos, ajoutés aux injures dont est victime Monsieur le Président de la République et à la diabolisation, par certains collègues, de l’Assemblée Nationale qui les emploient, ont des effets pervers sur le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur », dit-il.

Face à ce comportement des députés qu’il déplore, l’honorable Kory Kondiano les invite  à adopter un comportement d’un député responsable.

« Je vous invite donc, chers collègues, comme je l’avais déjà fait au cours de mon discours d’ouverture de la première session de l’année 2014, à comprendre que, dans l’exercice de cette haute fonction, les représentants du peuple que nous sommes, devons avoir des comportements qui reflètent la noblesse de la mission, à nous confiée par le peuple ».

Dans un passage de son discours, le président de l’Assemblée nationale  a précisé que le budget qui a été adopté pour 2017 est d’un montant total en recettes de 15.222.384.768.000 GNF contre 15.328.456.066.000 GNF en dépenses, soit un déficit, base engagements, de 106.071.298.000 GNF qui représente 3,6% du Produit Intérieur Brut contre 2,4% en 2016.

« C’est donc encore un budget d’austérité, ce qui est tout à fait normal car, le pays souffre encore d’insuffisance de ressources par rapport aux besoins et évite donc de vivre au-dessus de ses moyens pour continuer à préserver les équilibres fondamentaux restaurés. En tout état de cause, il faudra nécessairement remplir vite les conditions de passage de ce budget de stabilisation à un budget de relance », a déclaré Kory Kondiano.

 

 

Balla  Moussa Traoré

Conakryinfos.com

 

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