Dans ce document, l’INIDH recommande au président de la République de révoquer de ses fonctions, le directeur général de la Police, Bangaly Kourouma, afin de réaffirmer sa totale adhésion aux valeurs de démocratie acquise de haute lutte par son peuple et à laquelle il a lui-même contribué. De faire une déclaration publique dans laquelle il lève toute ambiguïté sur la probabilité d’un 3e mandat afin de clore le débat sur cette question qui risque de susciter la prochaine crise politique et sociale la plus grave de notre histoire récente.
Au procureur de la République, elle demande de poursuivre sans complaisance aucune le directeur général de la Police nationale. Car, lit-on entre autres lignes, ce genre de discours porte les germes de troubles graves à l’ordre public et susceptible de mettre en danger la stabilité de la Guinée.
Au cours d’une cérémonie tenue l’autre semaine à Nzérékoré, le directeur général de la Police nationale a dit que le président Alpha Condé n’a pas été élu pour un nombre défini de mandats et que la Guinée ne connait même pas d’anciens présidents, invitant ainsi les citoyens à soutenir l’éventualité d’un 3e mandat.
Des propos qui suscitent de sérieuses préoccupations en ce sens qu’ils violent l’obligation de réserve et de neutralité qu’impose la loi à tout agent de la Fonction publique, et sont totalement incompatibles avec les idéaux de la démocratie et des droits humains auxquels aspire le peuple de Guinée et pour lesquels d’importants sacrifices ont été consentis dans l’histoire récente du pays, notamment de 2007 à maintenant.