Alternance politique au sein de l’UFDG : Joachim Baba estime que tout va se décider au prochain congrès du parti
En marge de la conférence du CNJ de l’UFDG, le responsable à la communication du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a été interrogé sur la longévité de leur leader à la tête de l’un des plus grands partis de la Guinée.
Pour Joachim Baba parler d’alternance au sein d’un parti dépend des entités. Pour lui, quand on parle d’alternance au pouvoir, cela doit concerner la présidence de la République et d’un parti politique qu’il considère comme une association : « Chaque organisation est régie par des statuts et règlements intérieurs. Nous qui sommes de l’UFDG, nous savons que dans les statuts et règlements intérieurs, ce qui nous est recommandé, c’est de faire des congrès. Et lorsque le congrès à travers ses structures vous désigne pour présider les destinées du parti, bien entendu, cela se fera ainsi. Si au prochain congrès, le parti estime qu’il faut quelqu’un d’autre pour diriger les destinées de l’UFDG, ça le sera. Mais pour l’instant, tous les congrès auxquels le président Cellou a participé, il a été plébiscité. Donc, il n’y a pas de raison qu’il ne continue pas aux destinées du parti aussi longtemps qu’il y aura la confiance des militants et responsables », a souténu Joachim Baba Millimono.
Par ailleurs, le responsable de la communication a été amené à réagir sur la volonté du CNRD de confier l’organisation des élections au MATD. Pour Joachim Baba, il ne s’agit pas d’une question de confiance aux autorités actuelles, mais qu’il s’agit plutôt de questions de principe, d’égalité de chance, mais aussi de transparence et de neutralité : « Il n’y a pas de manque de confiance vis-à-vis des autorités en place. Nous avons que nous défendons des principes, or en thème de principe la Guinée a souscrit à tellement de conventions et de protocoles supra nationaux qu’au niveau de la CEDEAO, au niveau de ces protocoles il est établi que les différents États doivent mettre en place des organes de gestion électoraux indépendants qui donnent de la confiance, qui permettent aux différents compétiteurs d’aller à chance égale. Or, dans notre contexte,, vous avez des autorités qui s’arrosent le pouvoir d’organiser les élections », dit-il
Avant d’ajouter que : « C’est vrai que c’est le pouvoir qui organise les élections, mais ce pouvoir d’organisation est délégué à des structures spécialisées, on ne peut comme dans le contexte actuel de la Guinée laisser le ministère de l’administration du territoire organiser les élections eu égard à tous les actes de discrimination qu’ils ont déjà posés ; ceci est un message que nous avons déjà lancé le samedi dernier. Nous n’allons pas nous arrêter qu’au discours parce que nous passerons aux actes » a fait comprendre Joachim Baba Millimono.
Ibrahima Sory Soumah