Aissata Daffé « A compter de ce 23 octobre , les femmes vont continuer à manifester dans leur quartier jusqu’à l’ouverture d’une enquête »
Les femmes de l’opposition guinéenne, de la société civile et celles des familles des victimes des manifestations politiques ont marché ce mercredi 23 octobre. Ce pour disent-elles manifester leur ras-le-bol contre les assassinats de leurs enfants lors des manifestations.
Du rond point de Hamdallaye, elles ont marché jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre. Munies des pancartes et banderoles sur les lesquelles on pouvait lire des messages comme : justice zéro, libérez nos maris et nos enfants, à bas le 3eme mandat. Au cours de la marche, des femmes policières et gendarmes étaient alignées sur la route, suivant le trajet des marcheuses afin d’encadrer la marche.
Une fois au point d’arriver les opposantes ont dans toutes les langues nationales dénoncé l’injustice et la mauvaise gouvernance du pouvoir en place. Elles ont également exigé justice pour les morts.
« Nous femmes des partis politiques, de la société civile, familles des victimes, nous sommes là aujourd’hui pour une marche pacifique. C’est protester vigoureusement contre les assassinats à l’occasion des manifestations pacifiques du FNDC du 14-15 et 16 octobre. Nous profitons de cette occasion en tant que femmes et au nom de toutes les femmes de Guinée pour remercier toutes les femmes qui ont pris part à cette marche. Comme nous savons tous, il n’y a rien de plus précieux que la vie. Et celle là, les forces de l’ordre l’ont ôté à nos enfants. Nous exigeons une justice parfaite que des enquêtes soient ouvertes que les coupables soient poursuivis, jugés et punis conformément à la loi. Nous demandons au gouvernement de prendre des dispositions pour l’identification et la traduction des auteurs et commanditaires des crimes commis lors des manifestations », a declaré Aissata Daffé au nom des femmes,
A compter de ce 23 octobre 2019, toutes les femmes de Guinée vont manifester dans leurs quartiers et communes respectifs, jusqu’à ce que l’ouverture des enquêtes soit effective, a conclu Aissata Daffé.
Au moment où nous quittions les lieux, aucun incident n’avait été signalé.
Siradio Kaalan Diallo