The news is by your side.

Afghanistan : Les talibans prennent Kaboul, le président Ashraf Ghani en fuite !

les Annonces 224

Le président Ashraf Ghani a fui l’Afghanistan dimanche, laissant de fait le pouvoir aux talibans qui sont entrés dans Kaboul, symbole de leur victoire militaire totale en un peu plus d’une semaine.

« Les talibans ont gagné », a dit M. Ghani sur Facebook, assurant avoir quitté son pays pour lui éviter un « bain de sang » car « d’innombrables patriotes auraient été tués » et la capitale « aurait été détruite » s’il était resté.

« Des unités militaires de l’Émirat islamique d’Afghanistan sont entrées dans la ville de Kaboul pour y assurer la sécurité », a annoncé dimanche soir sur Twitter un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, ajoutant : « Leur progression se poursuit normalement ». Des dizaines de combattants ont pris le palais présidentiel, selon des images télévisées.

Les talibans sont aux portes du pouvoir, 20 ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

La débâcle est totale pour les forces de sécurité afghanes, pourtant financées pendant 20 ans à coups de centaines de milliards de dollars par les États-Unis, mais qui se sont effondrées, et pour le gouvernement.

Peu avant l’annonce des talibans, l’ancien vice-président Abdullah Abdullah avait le premier fait savoir que le président Ashraf Ghani avait « quitté » son pays, après sept années au pouvoir, sans préciser où il se rendait. Son départ avait été une des principales exigences des talibans pendant les mois de négociations avec le gouvernement, mais M. Ghani s’était accroché au pouvoir.

Un porte-parole des insurgés, Suhail Shaheen, a déclaré à la BBC qu’ils escomptaient un transfert pacifique du pouvoir « dans les prochains jours ».

Au fil de la journée, la panique s’est emparée de Kaboul. Les magasins ont fermé, des embouteillages monstres sont apparus, des policiers ont été vus troquant leur uniforme pour des vêtements civils. Beaucoup d’Afghans, surtout dans la capitale, et les femmes en particulier, craignent le retour au pouvoir des talibans. Lorsqu’ils dirigeaient le pays, entre 1996 et 2001, ces derniers avaient imposé leur version de la loi islamique. Les femmes avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler et les filles d’aller à l’école. Les femmes accusées d’adultère étaient fouettées et lapidées.

Les voleurs avaient les mains coupées, les meurtriers étaient exécutés en public et les homosexuels tués. Les talibans ont maintes fois promis que s’ils revenaient au pouvoir, ils respecteraient les droits humains, en accord avec les « valeurs islamiques ». Mais dans les zones nouvellement conquises, ils ont déjà été accusés de nombreuses atrocités : meurtres de civils, décapitations, enlèvements d’adolescentes pour les marier de force.

 

Source : lunion.fr

À LIRE AUSSI