Affaire Air Guinée : Cellou réitère sa ‘’sérénité’’ à Banjul, la CRIEF le convoque le 13 juin 2022 !
La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a annoncé jeudi la convocation du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, suite à l’ouverture d’une information judiciaire demandée en février dernier par le procureur spécial Aly Touré.
Il est demandé à l’ancien Premier ministre de se présenter le 13 juin prochain à 10H30 à la chambre des juges de la CRIEF.
Cette convocation est relative à l’affaire de vente de la compagnie Air Guinée, où Cellou Dalein Diallo était à l’époque ministre des transports sous le régime du président Lansana Conté.
Dans la convocation de la CRIEF, les juges mentionnent qu’ils ont été saisis pour des faits de ‘’détournement de deniers publics, corruption d’agents publics et enrichissement illicite.’’
Ayant applaudi le coup d’Etat du 5 septembre dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, Cellou Dalein Diallo va vite connaitre ses premiers déboires avec la junte qui a démoli sa résidence privée située à Dixinn, dans la banlieue de Conakry, dans le cadre de la récupération des domaines de l’Etat.
Dans la même optique, sa résidence privée construite à Labé vient d’être cochée par des agents de la direction régionale de l’habitant, l’accusant d’avoir construit cette maison sur une zone réservée de l’Etat.
Depuis ces premiers ennuis avec la junte militaire au pouvoir, le leader de l’UFDG a décidé de s’éloigner de la Guinée en élisant domicile à Dakar à partir d’où il sillonne plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
Mercredi, pendant qu’il tenait un meeting avec ses militants à Banjul (Gambie), Cellou Dalein Diallo a tiré à boulets rouges sur la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, avant d’annoncer sa détermination à conquérir le pouvoir par les voies légales.
« Je voulais vous assurer que mon moral est bon et ma détermination est encore la même. J’aime la Guinée. Je l’aime dans sa diversité. Je veux rassembler les Guinéens, les réconcilier et promouvoir le développement. Je sais le faire, j’en ai la volonté. Je suis croyant, Dieu le sait. Je veux être celui qui réconcilie les Guinéens, qui restaure l’égalité des droits et des chances et qui développe le pays (…). Il faut qu’on soit prêts à continuer le combat. On a fait beaucoup de sacrifices, parfois beaucoup de concessions. Oui, c’est parfois nécessaire. Mais il faut qu’on continue. », a-t-il déclaré sous les ovations de ses militants fortement mobilisés
« Il faut que la Guinée sorte de la dictature. Nous avions pensé qu’avec la chute de Alpha, on allait se retrouver dans un cadre plus convivial, y compris avec les militaires qui ont pris le pouvoir pour essayer de discuter calmement, sereinement, en tant que frères, pour décider des termes de la transition jusqu’à quand et qu’est-ce qu’il faut faire pour que le droit du peuple de choisir ses dirigeants soit assuré. Quelles sont les conditions à réunir et dans quel délai ? C’est simple. On a 181 partis en Guinée dit-on. On ne peut pas faire une réunion de 180 personnes et décider. Il faut choisir (…). », a conclu Cellou Dalein Diallo.
Mohamed Sylla