Accès à Internet : Alpha Bayo contredit le ministre Gaoual
Dans un entretien accordé à Conakry Infos mardi ce 2 janvier, le coordonnateur de la Maison des associations de Guinée (MAOG) Alpha Bayo, a démenti les propos du ministre porte-parole du gouvernement parlant du droit à l’internet.
Dans un premier temps, M. Bayo a exprimé la préoccupation de son association sur les restrictions imposées aux réseaux sociaux en Guinée.
« En ce qui concerne 2024, notre préoccupation, vous savez, c’est les restrictions imposées au peuple de Guinée concernant l’utilisation de l’outil Internet. » S’est inquiété Alpha Bayo.
Ensuite, le coordinateur de la MAG s’est prononcé sur la sortie du ministre Ousmane Gaoual Diallo qui a soutenu que l’accès à la connexion internet ne constitue pas un droit pour la population.
« Quelque part, il y a un ministre qui est allé jusqu’à dire que l’Internet n’est pas un droit pendant que les autres pays sont en train de se battre pour mettre les fibres optiques même dans les villages les plus reculés pour que l’Internet soit accessible à tous. Ce ministre de la république, de surcroît un porte-parole du gouvernement, se permet de dire que l’internet n’est pas un droit, mais nous, nous disons que l’Internet aujourd’hui, c’est le droit le plus absolu. Et la restriction a créé beaucoup de frustration au niveau de la population. » A-t-il soutenu.
En plus des restrictions de l’Internet, Alpha Bayo a exprimé sa solidarité aux médias qui ont leurs ondes brouillées depuis plusieurs semaines.
« Les restrictions qui sont imposées aux médias, c’est vraiment une préoccupation pour nous et nous sommes vraiment prêts à nous battre du côté des ondes des médias pour le rétablissement de leur droit. L’année 2024 s’annonce très décisive et nous sommes en train de travailler stratégiquement pour nous faire entendre. » A-t-il annoncé.
Depuis plusieurs mois, le brouillage des ondes des médias ainsi que la restriction de l’accès aux réseaux sociaux restent une des préoccupations majeures des acteurs de la société civile.
Pour bon nombre d’entre eux, cela constitue une violation des Droits de l’homme.
Entretien réalisé par MSB