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Aboubacar Soumah : « Je suis contre la nouvelle Constitution en Guinée»

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Le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a affiché mercredi, au cours de l’assemblée générale de son mouvement syndical, son opposition catégorique ua projet de nouvelle Constitution en Guinée.

Très motivé par les applaudissements de ses collègues syndicalistes, M. Soumah a également taclé certaines institutions, notamment le CES et l’APAE. Après le compte rendu du point de presse animé dans la matinée de ce mercredi par l’USTG dont il est membre, le patron du SLECG a démenti quelques allégations des autorités éducatives.

« Les autorités sont en train de dire que les cours avancent. Alors qu’il n’y a pas eu cours.  Mais en réalité, ce sont des gens qui organisent les examens pour débloquer des milliards qu’ils vont détourner. Sinon aujourd’hui, il y a 200 écoles sans enseignants à l’intérieur du pays.  Tout le monde voit la réalité dans ce pays, mais tout le monde se tait. Toutes les institutions qui sont censées défendre les situations pareilles, se sont tues. », a-t-il déclaré.

« Par exemple le conseil économique et social qui tient sa session sans parler de l’éducation. Ensuite l’institution qu’on appelle APAE, dont la présidente est membre du conseil économique et social, elle n’a aucun souci pour les enfants. Pourtant, les enfants payent 10.000 GNF chaque année. Et l’APAE ne vit que de ça. Mais aujourd’hui, l’école guinéenne est fermée, ils sont incapables de lever le petit doigt. Ils sont assis là-bas en train de bénéficier des primes sans faire leur travail (…) », a accusé le secrétaire général du SLECG.

Parlant des menaces de radiation et du gèle de salaires des enseignants, le patron du SLECG rassuré ses collègues.

« Ils ont envoyé des correspondances dans les établissements pour dire de remonter la liste des enseignants qui sont en grève. Mais s’ils sont hommes, ils n’ont qu’à radier un seul enseignant. S’ils sont hommes, ils n’ont qu’à bouffer le salaire d’un enseignant qui est en grève. Nous leur montrerons la loi. », a martelé Aboubacar Soumah.

Face à la situation actuelle des enseignants, il dit être prêt à être qualifié de « politique ».

« Ils ont modifié la loi L028 pour voter une autre contre les travailleurs. Ils ont changé toutes les lois qui protégeaient les travailleurs. Et ils veulent qu’on soutienne la nouvelle Constitution. Comment pouvons-nous soutenir une telle constitution ? », s’est-il interrogé, avant d’assumer sa position sur la nouvelle constitution.

« Ils n’ont qu’à dire que je fais la politique. Je fais la politique, parce qu’aujourd’hui la loi qui nous protège est sabotée. Donc nous sommes contre la nouvelle constitution (…) », a lâché Aboubacar Soumah.

A moins de 24 heures du début de la grève déclenchée par l’USTG, avec onze centrales syndicales par solidarité au SLECG, Aboubacar Soumah demande à ses collègues de resserrer les rangs pour accompagner la grève. Mais Soumah prévient que les enseignants ne seront pas dans les rues pour manifester, car, selon lui, cela revient aux élèves et aux parents d’élèves.

« Les centrales qui avaient menacé d’aller en grève, entrent en action dès demain jeudi. C’est une grève de solidarité qui s’annonce demain. Donc restez à la maison, ne faisons pas semblant. Et il ne faudra pas que nos camarades qui tentent de reprendre les cours nous trahissent. Sinon, c’est de la haute trahison. Dieu nous a créés, donc il va nous donner de la nourriture quelle que soit la forme. Nous sommes des enseignants, nous ne descendrons pas dans la rue. Si les élèves ou leurs parents en ont marre, ils vont descendre dans la rue pour manifester. C’est une grève civilisée. Donc, nous restons à la maison. », a-t-il lancé aux enseignants de Guinée.

Si elle est respectée, la grève générale illimitée de l’USTG viendra augmenter le nombre de manifestations en cours dans le pays, dont celles appelées par le FNDC, à la fin de cette semaine.

 

Siradio Kaalan Diallo

Tel : 622 56 62 43

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