[dropcap]P[/dropcap]our la première étape de sa tournée africaine devant le parlement béninois à Cotonou, le Président français a invité les africains à se doter d’un instrument de défense. François Hollande parle d’une force qui ne va pas agir seulement lorsqu’il y a crise mais plutôt une véritable force de défense qui doit pouvoir barrer la route à toutes les attaques à travers le continent.
« Je sais ce que représente le chaos libyen, nous allons agir à vos côtés pour trouver une solution politique, c’est-à-dire un gouvernement pour éviter que les terroristes s’y installent. Je sais ce que représente le terrorisme au Nigéria où les djihadistes tuent des citoyens. Je pense aux jeunes lycéennes enlevées par le Bokoharam ».
Hollande a évoqué l’insécurité dans tous ces pays africains où les terroristes sont en train de semer la terreur pour indiquer son engagement à soutenir des peuples dans leur lutte pour la sécurité.
Le Président français a également parlé de démocratie. Et il n’a pas manqué de féliciter le Bénin qui a réussi deux alternances démocratiques en 25 ans soit trois présidents. Il est d’autant plus remarquable même s’il n’en a pas souligné clairement, que Thomas Boni Yayi ait promis de ne pas se représenter en 2016. Dans son intervention, il a cité nommément le Burkina Faso et le Burundi où les présidents ont fait des manœuvres pour changer des dispositions constitutionnelles qui verrouillent le nombre de mandats pour se représenter. « Vous êtes une référence, le respect de la constitution c’est un respect pour le peuple » s’adresse-t-il à Boni et aux députés.
Par cette tournée François Hollande a parlé du climat. Il a notamment clarifié sa position par rapport à la lutte contre le réchauffement climatique à quelques mois de la conférence internationale sur le climat. «la lutte contre le réchauffement climatique ce n’est pas une affaire de riches qui veulent seulement que l’environnement soit beau pour faire le tourisme, mais c’est une affaire de tous.. .; » a dit le président français en évoquant les cas des pécheurs qui n’arrivent plus à rassembler de ressources et de l’agriculteur qui ne tire plus profit de ses travaux.
Il doit poursuivre cette mini-tournée en Angola et au Cameroun.
Jacques Lewa
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