The news is by your side.

Côte d’Ivoire : ce que la coupe d’Afrique va rapporter à l’économie nationale

les Annonces 224

Decoration-Elephants-Ouattara-alassane [dropcap]L[/dropcap]e football est une véritable industrie. La Côte d’Ivoire qui vient de décrocher sa deuxième couronne africaine va-t-elle bénéficier des retombées de cette industrie ?

Il faut le dire tout net, comparativement au prestige et à l’enjeu, la cagnotte de la coupe d’Afrique des nations de football est insignifiante. Elle n’est que de 1,5 million de dollars Us, soit 750 millions Fcfa.

Des broutilles pour une compétition de cette envergure. Ce d’autant plus que pour boucler son budget réservé à la compétition, le pays a dû mobiliser 3,5 milliards F. Alors que l’Union des associations européennes de football (Uefa) a accordé 23 millions d’euros, soit près de 15 milliards FCfa à l’Espagne, championne d’Europe en 2012.

Mais, c’est plutôt en termes d’image que la coupe rapporte gros. Selon Séraphin Prao, enseignant d’économie à l’Université de Bouaké, joint, hier, par téléphone, les retombées de ce trophée sont indirectes.

«Avec cette coupe, la Côte d’Ivoire sera connue davantage. Avec la publicité qui est faite par les plus grandes chaînes de télévision, le pays est mis en lumière», souligne-t-il. Pour lui, il suffit d’avoir une politique touristique agressive pour tirer profit de cette embellie. «Si tous les acteurs du tourisme s’appuient sur cette coupe, c’est un élément complémentaire de promotion du pays», avance-t-il.

Quant à Lucien Kouamé, économiste, c’est le Produit intérieur brut (Pib) du pays organisateur qui se voit impacter positivement par ce tournoi. «Les nombreux touristes qui ont afflué en Guinée-Equatoriale et les achats qu’ils ont effectués ont boosté à coup sûr l’économie de ce pays», argumente-t-il.

Par contre, pour le pays victorieux, M. Kouamé croit plutôt que ce sont les joueurs qui s’en tirent à bon compte.

«Certes, plusieurs joueurs de notre équipe jouent dans de grandes équipes européennes et ont d’importants moyens financiers, mais avoir 30 millions F à l’issue d’un mois de compétition et une maison est valorisant», ajoute-t-il.

Comme quoi, le football ne procure pas seulement une joie intense pour le vainqueur et une déprime pour les perdants.

Ahua K. (Abidjan.net)

À LIRE AUSSI