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Kindia : Il écope de 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa petite amie

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Le tribunal de première instance de Kindia a rendu son verdict ce mardi, condamnant Mamadou Hady Diallo à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté intégrale.

Il a également été condamné à verser 5 milliards de francs guinéens à la famille de la victime, Catherine Bilivogui, pour des faits d’assassinat et de complicité d’assassinat, survenus le 15 août 2024 à Dorneyah, dans la commune urbaine de Kindia.

Dans cette affaire, Abdoul Aziz Boiro a été condamné à un an de prison, dont cinq mois avec sursis, ainsi qu’à une amende d’un million de francs guinéens.

Quant à un troisième complice, surnommé « Benzema » et actuellement en fuite, il a écopé de trois ans d’emprisonnement et de cinq millions de francs guinéens d’amende. Un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre.

Lors de son audience du 24 mars, veille du verdict, Mamadou Hady Diallo a livré une version troublante des événements.

Selon lui, un différend financier de 2,5 millions de francs guinéens l’opposait à Catherine Bilivogui. Celle-ci lui aurait demandé cette somme pour payer un professeur afin d’obtenir son baccalauréat, ce qu’il aurait refusé.

« Un jour, elle est venue à ma boutique pour transférer des vidéos. Elle voulait me parler, mais j’étais occupé. Finalement, nous sommes partis ensemble. En route, elle s’est jetée sur moi. Nous sommes allés chez Abdoul Aziz Boiro. Elle m’a rejoint dans la chambre, et la discussion s’est envenimée. Elle m’a attrapé par les parties intimes, et j’ai réagi en lui serrant le cou. Elle a fini par ne plus bouger », a-t-il raconté à la barre.

Pris de panique, Mamadou Hady Diallo aurait alors sollicité Abdoul Aziz Boiro pour l’aider à se débarrasser du corps, ce que ce dernier aurait refusé. C’est finalement avec « Benzema » qu’il aurait transporté le corps sur une moto, avant de le déposer derrière une annexe à Dorneyah.

« Aziz a versé de l’essence et mis le feu pour effacer nos traces », a-t-il ajouté.

Ce verdict marque une victoire pour la famille de la victime et un signal fort contre l’impunité des féminicides en Guinée. Mais il met aussi en lumière la précarité d’un système où la violence reste trop souvent la réponse aux conflits.

 

Rachid Camara depuis Kindia

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