Après onze mois de cavale, le colonel Claude Pivi, alias Coplan, a été arrêté mardi soir au Liberia, où il s’était réfugié après sa spectaculaire évasion de la maison centrale de Conakry.
Cette arrestation met fin à une longue traque, au cours de laquelle les autorités guinéennes avaient mis sa tête à prix pour la somme de 500 millions de francs guinéens.
Avant sa fuite, Pivi était incarcéré pour crimes contre l’humanité liés au massacre du 28 septembre 2009, où plus de 150 militants de l’opposition avaient été tués lors d’une manifestation au stade 28 septembre de Conakry.
Ce massacre, qui a fait l’objet d’un rapport accablant des Nations Unies, reste l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire récente de la Guinée.
Récemment, le tribunal de première instance de Dixinn l’avait condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 25 ans.
Selon des sources concordantes, Claude Pivi aurait été extradé dans la nuit de mardi vers Conakry à bord d’un vol spécial. À son arrivée, il aurait été immédiatement transféré vers un lieu de détention tenu secret.
Cette arrestation marque la fin d’une cavale qui, pendant longtemps, a semé le doute sur son sort. L’opinion publique guinéenne s’interrogeait sur sa réelle fuite du pays après l’attaque de la maison centrale, au cours de laquelle il avait bénéficié de l’aide de son fils, Verny Pivi.
Claude Pivi est enfin de retour en Guinée. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’un retour triomphal, mais d’un retour pour affronter définitivement son passé devant la justice/
Mohamed Sylla