Ce jeudi 5 septembre 2024, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement, a réaffirmé la position de l’État ivoirien sur la question du mariage homosexuel. Selon lui, « Le mariage en Côte d’Ivoire c’est entre un homme et une femme », mettant ainsi fin aux espoirs d’une évolution législative favorable à la communauté LGBTQ+.
Cette déclaration intervient dans un contexte de confusion, après la diffusion d’un communiqué antérieur qui avait évoqué, à tort, une possible ouverture dans le cadre légal actuel concernant l’orientation sexuelle.
Le ministre Mamadou Touré, a tenu à clarifier que la Constitution ivoirienne n’aborde pas spécifiquement l’orientation sexuelle et que les lois en vigueur définissent clairement le mariage comme une union entre deux personnes de sexe opposé.
Cette prise de position ferme du gouvernement a ravivé les débats sur les droits des homosexuels en Côte d’Ivoire, un sujet épineux dans un pays où aucune législation spécifique ne protège les droits des personnes LGBTQ+.
Mamadou Touré a cependant insisté sur le fait que la loi ivoirienne protège tous les citoyens, mais cette protection reste floue pour les personnes homosexuelles en raison du vide juridique existant.
La campagne « Non au Woubi » a également trouvé écho dans les rues, où des jeunes ont organisé des manifestations pacifiques pour exprimer leur opposition à l’homosexualité. Des personnalités publiques, ont également pris part au débat, parfois au prix de menaces.
Malgré ces tensions, il est peu probable que le gouvernement ivoirien modifie sa position sur le mariage homosexuel à court terme, bien que le sujet continue d’alimenter les discussions dans un pays en pleine évolution sociale.
Avec Journal d’Abidjan