Ousmane Gaoual Diallo sur RFI : ‘’ la transition Ce n’est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. ‘’
Le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de transition en Guinée était de passage hier, mardi, à la rédaction Afrique de RFI. Ousmane Gaoual Diallo s’est exprimé sur la fin de la transition en cours, l’absence d’un chronogramme pour sa fin de la transition.
Parlant du recensement qui doit permettre l’obtention d’un fichier électoral, le porte-parole du gouvernement rassure que tout est mis en œuvre afin d’atteindre les objectifs visés.
« La tâche est immense, mais nous ne sommes pas dans un recensement électoral. Nous sommes dans un recensement pour l’élaboration d’un fichier d’état civil du pays d’où sera extrait la classe électorale de la Guinée. C’est donc c’est une démarche inclusive et pas seulement avec des objectifs électoraux. Maintenant, il faut beaucoup d’engagement. Il faut que les acteurs aussi se mettent dans cette dynamique là pour sortir le pays. Ce qui est contradictoire, c’est d’un côté, exiger un retour à l’ordre constitutionnel et de l’autre côté, poser systématiquement des actes qui soient de nature à retarder la fin de cette transition. », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo
À la question de savoir si le référendum constitutionnel risque de connaître un glissement pour cause d’absence de dates jusqu’ici pour la fin de la transition. Ousmane Gaoual Diallo laisse entendre que :
« La transition guinéenne n’a pas pour vocation de dire que nous commençons un processus électoral et nous le terminons pour que d’autres acteurs viennent. C’est une question de refondation. Il faut recréer beaucoup d’autres facteurs pour que les Guinéens puissent dire que maintenant, le retour à l’ordre constitutionnel, ça ne veut pas dire la fin de la transition. Ce sont deux thèmes complètement différents. Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour dire : (on organise l’élection, puis on se pousse pour que l’autre s’installe) ».
Ousmane Gaoual Diallo rassure que la transition guinéenne n’a pas pour vocation de faire partir les militaires où de faire venir des civils au pouvoir.
« Ce n’est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. C’est de dire que, pour la refondation de l’État, il y a des facteurs que nous devons mettre en place. La société guinéenne est dérégulée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c’est par cycles de cinq, six ans, que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par créer d’autres mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne, par le dialogue. Et c’est justement à ce dialogue que les acteurs politiques – certains d’entre eux – refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu’est-ce qu’il vous reste ? C’est l’affrontement… Et nous voulons éviter que l’affrontement soit le mécanisme approprié au règlement des contentieux qui peuvent naître dans la société guinéenne. », a fait comprendre le porte-parole du gouvernement
Barry Bantignel