En marge de la cérémonie de lancement de la troisième édition de Guinea Investment forum, le nouveau premier ministre Bah Oury a mis l’accent sur les objectifs du futur gouvernement, à savoir réduire la courbe de la pauvreté sans cesse croissante en Guinée.
Pour le Premier Ministre Bah il faut qu’il y ait un changement radical dans la politique économique du pays.
« Nous voulons développer une alliance stratégique, forte, intelligente et innovante entre l’espace politique et l’espace économique. Nous sommes au service de l’économie pour que les populations puissent vivre mieux, pour que les investisseurs puissent tirer profit de leur investissement et qu’il y ait du travail pour que les gens puissent vivre dignement en sécurité, sans craindre des lendemains de pauvreté et de faim. (…). Les objectifs à moins termes ? Il faut qu’on inverse la courbe de la pauvreté dans notre pays. Et, les objectifs à moyen termes avec l’aide de Dieu, c’est d’avoir une croissance à deux chiffres », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le chef du gouvernement guinéen dit être conscient le besoin pressent de rompre avec des décennies de stagnation économique et d’immobilisme :
« Le retard a été important parce que plusieurs décennies d’immobilisme ont empêché que la Guinée puisse être la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest. Nous devons, par conséquent, remettre les pendules à l’heure et relancer le développement économique de notre pays… Permettez-moi de vous dire que nous voulons changer la Guinée. Nous voulons changer les paradigmes qui ont fait que pendant près de six décennies, nous avons évolué dans une logique d’économie de rente. La rente, il y a quelques profits, certes, mais l’écrasante majorité de la population ne peut pas en bénéficier », a déclaré Amadou Oury Bah.
Enfin, Bah Oury que les investissements massifs dans les infrastructures sont nécessaires pour permettre à l’économie de prospérer :
« On ne peut pas développer un pays s’il n’y a pas d’énergie. Le secteur privé ne peut pas se développer s’il n’y a pas suffisamment de capacités en termes d’infrastructures routières, sur le plan énergétique, etc. Donc, ce qui est en train d’être fait, c’est pour permettre au secteur privé de prendre toute sa place dans l’économie nationale. Parce que la croissance, une véritable croissance durable, effective, qui puisse impacter le devenir de tous les citoyens guinéens passe par une dynamique extrêmement forte de l’élargissement et de la place du secteur privé dans notre pays », a souligné le PM.
Barry Bantignel