The news is by your side.

Procès 28 septembre : l’ex-DG de l’hôpital Donka affirme avoir échappé cinq (5) fois à la mort.

les Annonces 224

Dre Fatou Sikhé Camara était à la barre en qualité de témoin ce mardi 23 janvier 2024 au compte du passage des témoins dans le procès des massacres du 28 septembre. Elle est née le 10 mars 1962 à Conakry.

L’ex-directrice générale de l’hôpital national Donka a juré de dire la vérité, rien que la vérité, sans crainte ni haine. Le tribunal l’avait déjà informé que le faux témoignage est prévu et puni par la loi.

À la barre, elle déclare avoir échappé cinq fois à la mort, assurant qu’elle a également été victime d’incendie de son bureau, attaquée par la maladie à virus Ebola ou encore d’une erreur de diagnostic qui indiquait qu’elle est en phase terminale.

« Gloire à Dieu qui m’a gardée en vie jusqu’à ce jour de mon audition. Après tant d’affronts, de diffamations, de calomnies, de maltraitances et de violences verbales contre ma personne, aujourd’hui l’occasion m’est donnée pour donner ma version des faits. Parce que moi qui suis aujourd’hui devant vous, j’ai échappé cinq fois à la mort. Donc, je n’aurais pas eu l’opportunité aujourd’hui de m’exprimer. La première fois, j’ai été victime d’un grave incendie dans mon bureau. Heureusement, les archives liées aux événements du 28 septembre 2009 avaient été délocalisées dans la salle de réunion. La deuxième fois, c’était au lendemain de l’arrivée de François Hollande (ex-chef de l’État français) que j’ai eu l’honneur de recevoir à l’hôpital national Donka.  Il était venu témoigner sa solidarité au peuple de Guinée pendant l’épidémie de la maladie à virus Ebola », a-t-elle déclaré.

Avant d’ajouter : « J’ai été agressée par des bandits, parce qu’il avait eu l’opportunité de m’offrir les armoiries en guise de reconnaissance.  Les bandits ont peut-être pensé que j’avais eu quelque chose de très précieux et valeureux. Il y a eu une tentative d’enlèvement, heureusement, le chauffeur n’était pas dans la voiture. Je m’en suis sortie avec beaucoup de plaies sur les pieds. Troisièmement, j’ai souffert de la forme grave de la COVID-19 où j’ai failli mourir. En 2021, j’ai été victime d’une erreur de diagnostic, me déclarant souffrant d’un mal incurable en phase terminale. Il a fallu que je fasse un voyage médical à l’étranger pour que ce diagnostic soit infirmé. Et cinquièmement, j’aurais pu mourir de ma belle mort, laissant toute ma famille dans l’amertume et toutes ces calomnies collées à ma mémoire. Donc, aujourd’hui, c’est une grâce pour moi de m’exprimer et de donner ma version des faits », a indiqué Dre Hadja Fatou Sikhé Camara ce mardi 23 janvier 2024.

Sam Bantignel

À LIRE AUSSI