Incendie du dépôt des hydrocarbures : pour le ministre Morissanda, « les conséquences sont graves et ça va durer longtemps ».
Dr Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger sur le plateau de la RTG, est revenu sur les dispositions prises par le gouvernement, notamment pour le ravitaillement de la Guinée en produits pétroliers deux semaines après l’explosion.
Pour lui, le président de la transition a fixé le cap et a donné des instructions fermes au gouvernement quant à l’attitude à tenir des l’incident du dépôt des hydrocarbures.
« En chef de guerre, le Président de la République a fixé le cap. » Ce qu’il a donné comme instructions était clair : éteindre le feu, reconstituer les stocks, éviter les ruptures et venir surtout en aide à nos compatriotes qui ont été frappés par ce sinistre. Et ensuite, mener une enquête sérieuse pour savoir quoi, qui ou comment cela s’est passé. Tout cela a été fixé parce que nos pays frères sont à nos côtés. Il y a une réflexion que j’aimerais faire faire par nos compatriotes. Le 5 septembre 2021, lorsque le président prenant ses responsabilités, les frontières avec la Sierra Léone, la Guinée-Bissau et celle avec le Sénégal étaient fermées. Imaginez un instant que ce sinistre se soit produit pendant que nous sommes enclavés par nous-mêmes. C’est pourquoi, il faut rendre hommage au chef de l’Etat qui a pris comme première décision, la fraternisation de la diplomatie entre la Guinée et les pays voisins. C’est cette décision qui nous sauve aujourd’hui », a-t-il expliqué
Par ailleurs, il n’a pas manqué d’évoquer les conséquences de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Pour lui, la Guinée mettra du temps pour surmonter la crise.
« C’est un phénomène gravissime qui a frappé notre pays dans son cœur économique ». Imaginez, plus de carburant. Il n’y en avait plus, sauf ce qui était sur Terre. On se réveille, il n’y a plus rien. Les conséquences sont graves et ça va durer longtemps. Il faut qu’on le dise. Ce n’est pas une crise qu’on peut résoudre en quelques jours, ça va aller longtemps », a laissé entendre le ministre
Par rapport a la gestion des corps des disparus, le ministre laisse entendre que certains cors ont été completement calcinés.
« Nous ne savons pas combien de personnes ont disparu ». Vous avez vu le brasier. Je suis médecin. Le corps humain ne résiste pas à ça. Certains corps peuvent être transformés en bouillie et disparaitre. Combien sont-ils ? Nous ne savons pas. C’est l’enquête qui va nous aider », a fait comprendre Morissanda Kouyaté
Mamadou Samba Barry