Le tribunal criminel de Dixinn a rejeté ce mercredi 13 décembre 2023 la demande de mise en liberté provisoire formulée par le collectif des avocats chargés de la défense du colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo, un des accusés dans le procès sur le massacre du 28 septembre 2009.
Après l’audition du lieutenant-colonel Sory Condé, ancien membre des services anti-drogue, Me Salifou Béavogui a au nom du collectif des avocats de la défense du colonel Kalonzo sollicité du tribunal d’ordonner la remise en liberté de leur client, en attendant la suite de la procédure. « Il s’engage à se présenter à toutes les audiences jusqu’à la fin de ce procès « , a sollicité Maître Salifou Béavogui au nom du collectif des avocats qui défend cet accusé.
Une demande à laquelle le Parquet de Dixinn s’est opposé. Pour le procureur Sidiki Camara, le colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo est un officier supérieur et au moment des faits, étant en fonction à l’office anti-drogue, c’est un donneur d’ordre.
Pour lui, le parquet reste convaincu : « qu’au niveau du service du colonel Thiegboro, il y a eu des exactions, il y a eu des séquestrations, des tortures… Des victimes ont défilé dans cette barre. Kalonzo était de ce service. Vouloir le libérer alors que nous ne sommes pas convaincus des faits qui lui sont reprochés, ce sera une fuite en avant », a indiqué le procureur.
Poursuivant, il dira que les avocats devraient plutôt remercier le Ministère public. « Il souffrait de la cataracte, mais nous avons pris toutes les dispositions, il a été conduit au sein d’une clinique et opéré. Ce qui faut qu’il jouît allègrement de la vision aujourd’hui. C’est pour toutes ces raisons que le ministère public s’oppose avec énergie à cette demande de mise en liberté », a-t-il dit.
Le tribunal a finalement rejeté la demande de mise en liberté de Ibrahima Camara dit Kalonzo et renvoie l’affaire au 18 décembre 2023 pour la suite des débats.
Sam Bantignel