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CRIEF : Souleymane Traoré de nouveau à la barre  » Mes enfants de 13 et 15 ans sont interdits de sortir du pays « 

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L’ancien directeur général du Fonds d’entretien routier (FER) est loin d’en finir avec la justice. Poursuivie pour des faits d’enrichissement illicite, corruption d’agents publics et blanchiment de capitaux, Souleymane Traoré est de nouveau devant la barre de la Cour de Répression des Infractions économiques et financières (CRIEF).

Il comparaît ce mardi 5 décembre 2023 dans le cadre d’un procès en appel relevé par l’agent judiciaire de l’État et le Procureur spécial Aly Touré. Un appel lié au verdict rendu le 31 juillet dernier.

À la barre, Souleymane Traoré a rejeté les charges qui pèsent contre lui, tout en révélant que depuis que ses « ennuis judiciaires » ont commencé, ses enfants sont empêchés de sortir du territoire national.

« Ma fille de 13 ans et mon garçon de 15 ans sont interdits de sortie du pays », a expliqué Souleymane Traoré.

Il a été interrogé également sur le montant utilisé pour les travaux de reconstruction du siège du FER en 2020. Pour rappel, ce montant est estimé à 85 milliards de francs guinéens. Le prévenu a lui-même reconnu ce montant, mais il a dit que ces fonds sont entièrement dépensés pour une bonne cause.

Sur les origines de ses biens, Souleymane Traoré a soutenu avoir travaillé pendant plus d’une dizaine d’années dans le domaine judiciaire et a bénéficié de beaucoup d’autres avantages.

« Monsieur le Président, j’ai travaillé 14 ans comme conseiller juridique d’abord, puis directeur des affaires juridiques et de recouvrement pour l’une des principales banques du pays. À ce titre-là, j’avais non seulement mon salaire, mais j’avais aussi un intéressement sur tous les recouvrements qui étaient faits au niveau de la banque. J’ai expliqué aussi que parallèlement, j’avais des consultations que je continuais à faire pour certains clients qui venaient me consulter parce que j’étais une porte d’entrée au niveau de mon intéressement bancaire », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il soutient avoir dirigé des projets au niveau de plusieurs institutions qui lui ont permis d’avoir ce train de vie.

« J’ai par exemple dirigé les études juridiques, de l’étude commanditée par la BAD sur le système financier guinéen. Une étude qui se trouve à la Banque centrale avec un cabinet canadien. J’ai expliqué ici que, pour la société minière Belzone, j’ai été conseillé fiscal, que j’ai reçu un virement de 100 mille dollars à ECOBANK. J’ai expliqué que j’avais des activités agricoles, notamment des locations, des tracteurs, des moissonneuses batteuses et que moi-même, je faisais l’agriculture que je commercialisais. Tous ces revenus-là étaient indépendants des revenus que j’avais en tant que directeur général de FER. Mais aussi, dans mes fonctions, en tant que président pendant deux ans, de l’Association des fonds routiers africains, je faisais énormément de missions dans presque tous les pays d’Afrique », a rapporté Souleymane Traoré.

À suivre…

Sam Bantignel Barry 

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