Le passage du général Ansoumane Camara »Baffoé » à la barre s’est achevé ce mardi devant le tribunal criminel de Dixinn. Trois jours auront permis à l’ancien commandant de la CMIS de la Camayenne de livrer sa version des faits sur ce qu’il en sait sur les événements douloureux du massacre du 28 septembre 2009.
Ce mardi, le général Ansoumane Camara »Baffoé » a été interrogé par les avocats de la défense notamment Me Amadou DS Bah sur son implication dans le maintien d’ordre le jour de la manifestation du 28 septembre.
À une question de Me DS Bah, à savoir qui a ouvert les portes du stade annexe ?
« Je n’ai ouvert aucune porte », répond le général Baffoé.
Renchérissant, l’avocat revient à la charge. À quel moment vos services ont ouvert la porte du stade annexe ?
« Je ne peux pas vous dire exactement qui a ouvert cette porte ». Toutes les actions que nous avons menées ce jour-là, c’était dans le cadre de sauver le maximum de personnes pour leur mettre à l’abri de ce qui devrait arriver. »
Donc vous avez encadré des manifestants à ouvrir cette porte oui ou non ?
« Notre mission dans un premier temps était d’encadrer et ce dont on pouvait sauver a été sauvé. », dit-il
Est-ce que dans vos rangs, il n’y avait pas certains qui se livraient à des violences pendant la manifestation ?
« Maître, je vous ai dit ici que je ne peux pas dire absolument que tous les agents de CMIS sont propres, mais je voudrais que vous sachiez que la CMIS n’était pas placée là, non, la CMIS n’était pas à l’esplanade », a indiqué le général Ansoumane Camara »Baffoé ».
L’officier Ansoumane Camara »Baffoé » a été suivi à la barre par Valentin Haba, Directeur général de la police, au moment des faits. Cet autre témoin est, en ce moment même, en train de faire sa déposition dans cette affaire.
Bintou Fofana