Le CNLS a annoncé ce mercredi lors d’une conférence de presse l’existence de 203 sites pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le sida. Pour les conférenciers, la Guinée est sur une bonne voie dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Selon le secrétaire exécutif du CNLS, la prévalence du sida est revue à la baisse (1,5%), ce qui serait un bon signe pour la Guinée.
« Ce que vous devez savoir, c’est la prévalence du Sida en Guinée et cette prévalence à date est de 1,5%. Ça veut dire que la prévalence a connu une baisse en Guinée, dans un passé récent cette prévalence était à 1, 7 %. Cela est extrêmement important parce que c’est un indicateur phare pour nous, pour évaluer les progrès de lutte contre le Sida. Selon les estimations du SPETRUM, qui est un logiciel, le nombre de personnes vivant avec le VIH SIDA en République de Guinée aujourd’hui est 126 000 personnes », s’est félicité Dr Abass Diakité.
Selon cet agent de santé, les femmes sont les plus atteintes par le sida en Guinée, avec une prévalence de 1,6% chez les femmes contre 1,3% de prévalence chez les hommes. En plus de cette féminisation du sida en Guinée, les conférenciers ont également signalé le caractère inégal du taux d’infection selon les régions.
« Et ce qu’il faut savoir aussi dans notre pays, l’épidémie du Sida est féminine parce que si la prévalence à l’échelle nationale est de 1,5%. La prévalence chez les femmes est de 1,6% et chez les hommes 1,3% ce qui confirme effectivement la féminisation du Sida dans notre pays. Également, il y a une inégalité en matière de prévalence selon les régions. Actuellement, la région de Conakry est la région la plus affectée à cause du caractère cosmopolite de la ville de Conakry. Conakry est suivi par la région de Boké. La région est très simple, actuellement il y a le développement de beaucoup d’activités minières au niveau de Boké. Ce qui fait que la population de Boké est exposée au VIH Sida. Après Boké, il y a également des régions comme Kankan, N’Zérékoré pour ne citer que cela » a déploré Dr Abass.
Pour le docteur Diakité, cette baisse de prévalence en Guinée est due au fait que le pays a souscrit aux recommandations de l’OMS et de l’ONU-SIDA dans la riposte contre le sida.
« La Guinée a souscrit à toutes les recommandations de l’OMS et de l’ONU-SIDA dans la riposte contre le VIH/Sida. Aujourd’hui, les pays industriellement développés ont déjà la forme injectable. Mais comme nous sommes un pays à ressources limitées, on doit profiter pour le moment de ce qu’on a. L’épidémie de la Guinée est une épidémie féminisée. C’est-à-dire, ça concerne plus les femmes que les hommes. Tous les examens liés au dépistage du VIH sida sont gratuits sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il précisé.
Malgré cette annonce de 203 sites de prise en charge en Guinée, des malades atteints du VIH/SIDA se plaignent parfois du manque de produits dans ces sites.
Ibrahima Sory Soumah