Organisation des élections par le MATD : Boubacar Siddighy Diallo flingue l’UFDG et l’UFR

Le week-end dernier, les partis UFDG et UFR ont exprimé leur opposition à toute idée de confier l’organisation des prochaines élections en Guinée au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Une sortie qui préfigure une nouvelle crise dans les prochains mois alors que nous sommes à 13 mois de la fin annoncée de la transition en Guinée.

Contacté par notre rédaction ce lundi, l’ancien député à l’Assemblée Nationale et président du parti UMP fait savoir qu’il n’y aura pas de crise sur le choix de l’institution chargée d’organiser les élections : « Il n’y a pas de crise, ça va être un scénario de 2020 avec les élections législatives, ceux qui décident d’aller aux élections iront, ceux qui décideront de ne pas aller pour des raisons qui leur sont propres, c’est de leur droit qu’ils peuvent ne pas aller », a expliqué le président de l’UMP

Pour Siddighy Diallo, le président ne permettra pas que ce qui n’a pas marché au temps d’Alpha marche en son temps : « je ne vois pas qu’une institution politique puisse dicter au pouvoir public d’une république les conduites à suivre, dire que si c’est elle, on ne part pas ici, on n’est pas là, il n’aura pas d’élection ; c’est là où je crois qu’ils ont déjà compris que ça ne marchera pas, parce qu’avec Alpha ça n’a pas marché, je ne crois pas que Mamadi accepte qu’un parti lui dicte ce qu’il doit faire », a fait comprendre l’ancien député

Par ailleurs, le président de l’UMP soutient que l’organisation des élections par le MATD fait partie de leurs recommandations lors des assises : « Ça fait partie des recommandations de mon parti, l’UMP. L’UMP a demandé de dissoudre la CENI et de ramener les élections au MATD donc si ça marche, ça veut dire que nous avons été écoutés, la CENI a toujours été une institution de partage de bien, ce n’est pas une institution qui a enfanté ce pourquoi elle a été créée », dit-il.

Avant d’ajouter que : « La CENI est née d’une longue lutte, mais cette lutte-là s’est montrée inutile parce que la CENI qui était là était appelée CENI paritaire, les partis politiques victimes même sont membres des partis intégrants à moitié de cette CENI alors quant, vous êtes investisseurs d’une société à moitié sait que vous êtes contribuable des actifs et des passifs donc toute la fraude ces partis-là sont contribuables à 50% donc si aujourd’hui, ils réclament la CNI c’est parce que simplement, ils savent qu’après, ils vont créer des mesures qui disent que ce sont eux seule qui doivent pourvoir à la CENI et ils se partagent l’institution et puis l’institution est en train de fragiliser la cohésion sociale », a laissé entendre Boubacar Siddighy Diallo président de l’UMP

Bintou Fofana pour le décryptage