Après un long procès devant le tribunal de première instance de Mafanco, Lamine Waraba Sacko, initialement inculpé d’offense au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a finalement été blanchi de toutes les accusations qui pesaient sur lui.
À la barre, le prévenu a expliqué que l’enregistrement incriminé avait été effectué par une tierce personne présente dans le Café Dabola, au moment où il discutait avec un ami militant du PEDN.
« Je parlais avec un ami du PEDN au sujet du bilan du régime d’Alpha Condé. C’est au cours de cette discussion que j’ai mentionné le terme de président, faisant référence au président Alpha Condé. Je ne parlais pas d’une autre personne. », a-t-il précisé.
Lamine Waraba Sacko a également affirmé avoir été victime de violences et de menaces de mort de la part des agents qui l’ont arrêté au Café Dabola.
« On m’a menacé de mort dans la forêt de Kakimbo. Ils ont dit qu’ils allaient me tuer là-bas. Ils ont également annoncé qu’ils en auraient fini avec moi et qu’ils détruiront le café. Entre-temps, ils ont passé des appels pour annoncer qu’ils avaient ‘l’élément’. Nous sommes repartis ensuite en ville, et à mon arrivée à la DPJ, j’ai été placé en détention. », a-t-il expliqué.
Dans son réquisitoire, le ministère public a souligné que les preuves présentées lors du procès ne montraient aucune mention du président de la transition dans les enregistrements.
Par conséquent, il a requis l’acquittement du prévenu, estimant que les charges n’étaient pas fondées.
Le juge audiencier a finalement déclaré Lamine Waraba Sacko non coupable des faits qui lui étaient reprochés et a ordonné sa relaxe pure et simple en raison de l’absence de preuves concluantes.
Mamadou Samba Barry
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