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‘’L’Angola constitue l’épicentre des situations de détresse des Guinéens à l’étranger’’, selon Boubacar Diallo des AE

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[dropcap]L[/dropcap]’aventure dans les pays ‘’émergents’’ d’Afrique ne semble pas rose pour tous les candidats à la recherche perpétuelle du bien-être. C’est le cas des ressortissants guinéens vivant en Angola, au Nigeria et au Sénégal.

Boubacar DialloDans un entretien exclusif accordé à Conakryinfos, le Directeur national des affaires sociales et culturelles du ministère des Guinéens de l’Etranger M. Boubacar Diallo peint la vie des ressortissants guinéens qui vivent dans ces pays des conditions pas du tout décentes, suivies de plaintes récurrentes.

Considéré comme le nouvel eldorado de l’Afrique grâce à ses énormes richesses en pétrole et en diamant, l’Angola attire ainsi beaucoup de candidats à la recherche du bien-être dont des ressortissants guinéens.

Selon le Directeur national des affaires sociales et culturelles du ministère des Guinéens de l’Etranger M. Boubacar Diallo, il n’existe pas de statistiques réelles sur le nombre de ressortissants guinéens vivant en Angola, où ils vivent un vrai calvaire.

‘’Beaucoup sont en détention administrative parce que n’ayant pas de titres de séjour ou étant frauduleusement rentrés dans ce pays ; d’autres veulent même revenir, mais n’ont pas les moyens de rentrer’’, a-t-il confié.

Citant un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), M. Diallo révèle que près de 100 Guinéens sont emprisonnés dans une seule prison dans une région angolaise.

‘’ D’après un rapport de l’OIM avec qui nous entretenons des relations privilégiées, au 22 septembre, nous avions 98 Guinéens dans une seule prison, celle de Trinita’’, déclare-t-il, avant d’ajouter que ‘’parmi eux, 60 étaient prêts à retourner volontairement en Guinée avec le programme d’aide au retour volontaire de l’OIM’’.

Pour M. Diallo, ‘’l’Angola constitue l’épicentre des situations de détresse des Guinéens à l’étranger’’.

En outre, le Directeur des affaires sociales et culturelles a souligné les difficultés auxquelles est confronté son département pour venir en aide aux Guinéens vivant en Angola.

‘’L’une des difficultés qui nous rendent difficile le travail, c’est le non recensement des nos compatriotes à cause de l’inexistence d’institution comme le conseil des Guinéens de l’étranger que nous voulons d’ailleurs installer dans ce pays en 2015’’, a expliqué M. Boubacar Diallo.

À part l’Angola, M. Diallo a également touché les cas des Guinéens résidant dans d’autres pays, tels le Nigéria et le Sénégal, ‘’où là aussi, la situation n’est pas reluisante’’.

Pour le cas du Nigéria, 38 Guinéens étaient emprisonnés pour des motifs différents, mais grâce à notre Consul, ils sont tous libres à présent.

Au Sénégal par ailleurs où vivent près de 2 millions de Guinéens, la situation est encore plus préoccupante avec la fermeture des frontières pour cause d’Ebola, selon Directeur national des affaires sociales et culturelles du ministère des Guinéens de l’Etranger Boubacar Diallo.

‘’Une femme a fait une crise avant de rendre l’âme à la frontière parce qu’elle était malade et a passé beaucoup de temps à la frontière et personne n’en parle’’, regrette-t-il.

Selon M. Diallo qui cite un rapport officiel, avant la crise d’Ebola, près de 900 Guinéens étaient dans une seule prison pour des motifs d’infractions de droits commun dont la non détention de carnets sanitaires. ‘’ Ce qui est une violation flagrante des droits de l’homme’’, conclut-t-il.

Boubacar Sidy Baldé

Tel: 666 96 52 97

Conakryinfos.com

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