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Kankan : Charles Wright menace de poursuivre les organisateurs de la marche de soutien au CNRD

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Un rassemblement de jeunes a organisé dimanche, le 13 août, une marche de soutien à Kankan avec un cortège qui a parcouru les rues de la ville en scandant des slogans favorables au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, ainsi qu’au Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).

« Vive la transition ! Vive le CNRD ! Vive Colonel Mamadi Doumbouya ! Nous voulons le changement », clamaient-ils.

Cependant, au lendemain de cet événement, le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright, a exprimé sa colère lors d’un entretien accordé à l’émission « Mirador » sur les ondes de FIM FM. Il a même émis des menaces de poursuites judiciaires envers les organisateurs de cette manifestation de soutien envers le président de la transition.

Pour Charles Wright, il n’y a pas lieu de distinguer différentes catégories de citoyens guinéens dans l’application des lois au sein de la République de Guinée. Il a tenu à souligner que la loi devait s’appliquer de manière uniforme à tous les citoyens, sans exceptions.

« Nous ne pouvons pas avoir deux types de Guinéens, deux réalités guinéennes. Cette dualité n’est pas envisageable et ne le sera jamais ! L’adhérence à la loi doit être conforme et équitable pour tous », a-t-il déclaré dans une intervention chez nos confrères de la Radio FIM FM.

Par ailleurs, Charles Wright a soutenu qu’à l’annonce de la manifestation de jeunes à Kankan en faveur du CNRD, il avait immédiatement contacté le procureur général pour vérifier la véracité de l’information.

« J’ai personnellement appelé le procureur général pour lui poser la question : ‘Y a-t-il eu une manifestation à Kankan ?’ Il m’a répondu : ‘Monsieur le ministre, je viens d’apprendre cela par les médias », a confirmé Charles Wright.

Le ministre a également annoncé son intention d’entrer en communication avec les autorités administratives de la région de Kankan pour recueillir davantage d’informations et prendre les mesures appropriées.

« Je vais entrer en contact avec la maire, le préfet, afin de recueillir les faits. Il est essentiel de faire une distinction entre les cortèges et les rassemblements. Concernant les cortèges et les marches, l’article 621 du code est très explicite : ‘’Les cortèges, défilés et, de manière générale, les manifestations politiques sur les voies publiques et les lieux publics doivent faire l’objet d’une déclaration préalable’’. Cependant, il existe des exceptions. Les sorties publiques conformes aux usages locaux, notamment les événements religieux, culturels, artistiques et traditionnels, sont exemptes de cette obligation de déclaration », a-t-il expliqué.

Charles Wright a cependant tenu à rappeler que le président de la transition, Mamady Doumbouya, n’a pas besoin de mouvements de soutien.

« Les manifestations de soutien au président de la République ne sont pas nécessaires, car il n’est pas en poste pour cela. Il est important d’éviter toute confusion dans la société. Le président ne peut pas tenir un discours et être contredit par les actions. J’ai ordonné au procureur général d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs », a-t-il affirmé.

Depuis l’accession au pouvoir du CNRD le 5 septembre 2021, le président de la transition, par l’intermédiaire de son ministre secrétaire de la présidence, le Général Amara Camara, a clairement exprimé qu’il ne souhaitait pas de mouvements de soutien en leur faveur. Malgré cette déclaration du Général Amara, certains individus persistent à organiser de tels rassemblements.

Ibrahima Sory Soumah

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