Dans une interview exclusive accordée à France 24, Ousmane Sonko, principal opposant sénégalais et président du parti PASTEF, a lancé une mise en garde au président sortant, Macky Sall, en déclarant que le pays se retrouverait dans un chaos indescriptible si ses ambitions présidentielles étaient entravées lors des prochaines élections.
« Si le président Macky Sall pense qu’il peut utiliser les sept prochains mois de son mandat pour continuer à persécuter le président Ousmane Sonko, il se trompe. Nous resterons comme nous l’avons toujours fait. Et c’est pourquoi je dirais aujourd’hui que l’annonce de sa non-candidature n’a absolument rien réglé dans ce pays (…) C’est ce que les Sénégalais veulent, c’est ce que la communauté internationale veut aussi. J’ai lu hier le communiqué de l’Union européenne qui a terminé en exigeant des élections inclusives et transparentes pour permettre au peuple sénégalais de choisir. Nous n’avons pas à négocier cela », a déclaré Ousmane Sonko.
Le président du PASTEF a ensuite accusé Macky Sall d’avoir affirmé qu’il empêcherait sa candidature coûte que coûte, se présentant lui-même comme la République, la justice et le Conseil constitutionnel. Ousmane Sonko a averti qu’il n’y aurait pas d’élections dans le pays sans sa candidature et a menacé que cela plongerait le pays dans un chaos indescriptible si Macky Sall tentait de l’en empêcher par des manœuvres judiciaires.
« Nous lui souhaitons de pouvoir terminer son mandat en beauté et de partir dans la sérénité, lui et sa famille (…) Il faut qu’il comprenne que cela ne peut pas continuer comme ça, et qu’il n’a pas hérité ce Sénégal de ses parents, et il ne l’a pas acheté au marché. Le Sénégal appartient à 17 millions de Sénégalais ; et la majorité de ces Sénégalais veulent la candidature du président Ousmane Sonko. Et je suis convaincu que si nous allons aux élections, une heure après la fermeture des bureaux de vote, je serai déclaré vainqueur au premier tour. J’ai entendu des gens faire des conclusions hâtives en déclarant mon inéligibilité. Je déclare ici que je suis totalement éligible », a ajouté Ousmane Sonko.
Après la fin du second mandat du président sortant Macky Sall, qui a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la prochaine présidentielle, les Sénégalais se rendront aux urnes en février 2024 pour élire leur futur président. La tension politique est palpable alors que les différents acteurs se préparent à cette échéance cruciale pour l’avenir du pays.
Il est important de souligner que des élections inclusives, transparentes et démocratiques sont essentielles pour préserver la stabilité et la paix au Sénégal. Il incombe aux autorités de garantir des conditions équitables pour tous les candidats et de respecter les principes démocratiques afin que le peuple sénégalais puisse exercer son droit de choisir ses dirigeants en toute liberté.
Boua King KOUYATE