Le Tribunal de première instance de Dixinn s’est déclaré lundi incompétent pour juger le ministre de la Justice, Charles Alphonse Wright suite à une plainte portée contre lui par les responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Une affaire judiciaire d’envergure agite actuellement la Guinée, mise en scène par le ministre de la justice du gouvernement de transition, Charles Alphonse Wright, et Me Salifou Béavogui, avocat du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Quand le tribunal de Dixinn a déclaré son incompétence à juger Charles Wright, cette décision a provoqué une vive réaction chez le ministre de la justice, qui a aussitôt décidé de porter plainte contre l’avocat des activistes du FNDC, Me Salifou Béavogui au barreau de Guinée ‘’pour insuffisance professionnelle’’.
L’affaire trouve son origine dans des accusations portées contre le ministre de la justice du gouvernement de transition en Guinée pour ‘’abus de pouvoir, de corruption et d’entrave à la justice’’.
Selon les plaignants, le ministre aurait utilisé sa position pour influencer une enquête judiciaire en cours impliquant des membres du FNDC, une coalition opposée au gouvernement en place.
Lors de l’ouverture du procès, le tribunal de Dixinn s’est déclaré incompétent pour juger l’affaire impliquant le ministre de la justice.
Les juges ont affirmé que cette affaire relevait de la compétence de la Haute Cour de justice qui devrait juger les ministres en fonction.
Au terme de cette décision, les plaignants se sont interrogés sur l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire guinéen. Les responsables du FNDC ont interjeté appel de la décision du tribunal de première instance de Dixinn.
Face à la décision du tribunal, le ministre de la justice, Charles Wright, a vivement réagi en annonçant son intention de porter plainte contre Me Salifou Béavogui, avocat du FNDC. Il accuse l’avocat d’avoir orchestré une campagne de diffamation à son encontre pour le discréditer.
Cette affaire a des répercussions importantes sur la scène politique guinéenne, accentuant les divisions existantes. Les partisans du FNDC voient dans la décision du tribunal une tentative de protéger le ministre de la justice et de museler l’opposition.
De son côté, Charles Wright a estimé qu’il est victime d’une manipulation politique visant à affaiblir le gouvernement de transition.
La situation reste tendue en Guinée, avec une polarisation croissante entre les partisans du gouvernement de transition et ceux de l’opposition.
La plainte annoncée par Charles Wright contre Me Salifou Béavogui risque d’accentuer les tensions politiques et juridiques dans le pays.
L’issue de cette affaire aura un impact majeur sur le paysage politique guinéen et sur la confiance des partisans du FNDC envers le système judiciaire.
Ibrahima Sory Soumah