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Hadja Rabiatou Serah Diallo, ancienne syndicaliste, est décédée à 73 ans !

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L’ancienne présidente du Conseil économique et social (CES), Hadja Rabiatou Serah Diallo est décédée dans la nuit de mardi à mercredi à Conakry des suites de maladie à l’âge de 73 ans, a-t-on appris d’une source proche de la famille.

Ces derniers temps, Rabiatou Serah Diallo avait disparu sur la place publique à cause de la maladie qui a finalement eu raison d’elle à la veille de la fête de tabaski.

Originaire de Mamou, dans la région peule du Fouta Djallon2, Rabiatou Diallo a lentement gravi les échelons du monde associatif puis du syndicalisme. Issue d’une famille nombreuse en milieu rural, elle participe aux réunions de quartier dès son enfance puis se présente à 19 ans aux élections syndicales du deuxième congrès de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) de 1969. Elle n’y est pas élue, les mentalités de l’époque n’étant pas prête à voir une femme accéder à un poste dirigeant. Il lui faudra du temps pour faire ses preuves et accéder à d’autres responsabilités que celles traditionnellement dévolues aux femmes : affaires familiales, mariages, enfants et problèmes domestiques, et convaincre de ses capacités, y compris les femmes persuadées de ce que le syndicalisme est une affaire d’hommes.

En 2000, elle accède au poste de secrétaire générale de la CNTG, qui sous sa direction devient le principal mouvement de travailleurs du pays avec 60 000 affiliés.

Rabiatou s’attèle à deux tâches parallèles : implanter le syndicalisme dans un pays où l’économie informelle tient une place prépondérante, et y ouvrir une place aux femmes.

En 2006 la première grève générale qu’ai connue la Guinée, en protestation contre la dégradation des conditions de vie est un succès, suivie y compris par le secteur informel qui n’ouvre ses marchés qu’à la nuit tombée pour permettre à la population de s’approvisionner.

Début 2007, Rabiatou en première ligne d’un nouveau soulèvement qui réclame, entre autres la mise à l’écart de personnalités corrompues. Le 22 janvier elle est arrêtée avec d’autres dirigeants syndicaux, ils ont été libérés sous les pressions internationales.

Aux accusations de vouloir mettre le feu, Rabiatou Serah Diallo répond : « Je suis femme et mère de six enfants et quand je mets le feu, c’est sous la marmite, pour nourrir mes enfants. Mais en Guinée, la marmite est vide. « … » C’est ça qui met le feu au pays».

À la suite du massacre du 28 septembre 2009 et du départ en exil de Moussa Dadis Camara, Rabiatou Serah Diallo est nommée le 8 février 20103 présidente du Conseil national de transition, organe chargé de gérer la transition vers un régime démocratique, en l’absence de pouvoir législative. L’Assemblée nationale ayant été dissoute par Moussa Dadis Camara. Moins de six mois plus tard se tient le premier tour de l’élection présidentielle (27 juin 2010).

 

Conakry Infos et Wikipedia

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