[dropcap]L[/dropcap]a coordination nationale de lutte contre Ebola s’est récemment fixée un nouvel objectif de bouter le virus Ebola de la Guinée en 60 jours, mais les réticences des populations des zones touches dont la capitale Conakry, représente un obstacle pour atteindre cet objectif.
A la date du 4 décembre 2014 à 18 heures GMT, un rapport de la coordination nationale de lutte contre Ebola et ses partenaires dont MSF, CDC et OMS, publié ce samedi 06 décembre 2014 à l’occasion d’un point de presse à Conakry, indique que la Guinée a enregistré 2199 cas d’Ebola dont 1373 décès soit 62 %.
Parmi les cas enregistrés, on dénombre 1963 cas confirmés dont 1158 décès soit 58%, 215 cas probables dont 215 décès et 21 cas suspects, ajoute le rapport.
Dans ce rapport, la bonne nouvelle est que 728 personnes confirmées sont sorties guéries des centres de traitement Ebola, soit 37% des malades depuis que l’épidémie a été officiellement déclarée en mars 2014.
Selon ledit rapport, le CTE de Guékédou occupe encore la tête du peloton de malades hospitalisés avec 37 hospitalisations avec 37 personnes de moins sur les 74 du récent rapport, pendant que les CTE de Macenta et de Conakry totalisent 58 cas dont 41 confirmés et 17 cas suspects
L’ambition étant grande, la coordination nationale de lutte contre Ebola dirigée par le Dr. Sackoba Keita s’est fixée un nouvel objectif, celui de ‘’maîtriser’’ le virus hors du pays dans 60 jours, c’est-à-dire d’ici à fin décembre.
Selon Dr. Williams Perrea de l’OMS si les populations se montrent infiniment réticentes à la maladie, le virus sera là encore dans un an ‘’Si les populations continuent à être réticentes aux opérations de sensibilisations, en décembre 2015 nous seront encore là à parler de la même chose’’, prévient-il.
En outre, le responsable de la coordination nationale de lutte contre Ebola Dr. Sackoba Keita à fait une révélation sur les effets du paracétamol sur la détection de cette maladie.
‘’ Le paracétamol camoufle les symptômes de la maladie. Il rend indétectable la montée de la tension face au thermoflash’’, a-t-il précisé, ajoutant qu’il faut aller à l’hôpital quand on sent une fièvre pour se faire dépister.
Pour éradiquer la maladie en Guinée, 50 agents de santé de la CEDEAO associés au Dr. Momboly qui a géré l’épidémie d’Ebola au Zaïre, sont arrivés pour s’associer à l’effort commun de riposte contre la maladie d’Ebola.
Boubacar Sidy Baldé