A travers un communiqué, la CEDEAO a décidé d’accorder un délai supplémentaire à la junte guinéenne, malgré l’expiration de l’ultimatum du 25 Avril. Cela fait suite à la mission diplomatique menée par le ministre Moryssanda Kouyaté à Accra, au cours de laquelle, il a présenté l’évolution récente du processus de la transition guinéenne.
Cette diplomatie menée par le ministre, pendant que le porte-parole du gouvernement tient des discours controversés à Conakry, est appréciée par le politicien Abdoulaye Kourouma, président du parti Rassemblement pour la renaissance et le Développement (RRD).
« Le ministre des affaires étrangères a arrêté l’arrogance. Le gouvernement a montré qu’il a la volonté d’être en harmonie avec les institutions supranationales. Donc, ça c’est à saluer parce que ce n’est pas dans l’avantage du peuple de Guinée que nous soyons en désaccord avec les institutions. Donc, ce gouvernement ce qu’il dit haut, ce n’est pas ce qu’il fait tout bas (…). », a-t-il déclaré.
Poursuivant son intervention, l’ancien député de la 9eme législature invite les autorités de la transition à privilégier davantage le dialogue avec les institutions internationales.
« Moi je pense qu’ils ont commencé à travailler avec une diplomatie très sereine. Donc, ils n’ont qu’à continuer à faire la médiation et donner le chronogramme au plus vite que possible. On ne dit pas forcement, il faut aller aux élections. Lorsque vous demandez même une période de 100 ans, il faut nous dire chaque année correspondre à telle activité. C’est ce que la CEDEAO demande aujourd’hui. Et ce n’est des montagnes à déplacer », a précisé Abdoulaye Kourouma.
Espérons que les autorités sortiront un chronogramme raisonnable, afin d’éviter au pays des sanctions économiques et financières infligés au Mali, avant le prochain sommet de la CEDEAO prévu dans deux semaines à Accra.
BIS
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