Mamadou Sylla : « Avec cette liberté d’Alpha Condé, il est maintenant plus facile pour la justice de le convoquer. »
C’est désormais officiel ! L’ancien président guinéen Alpha Condé est libre de tout mouvement. L’annonce a été faite vendredi à travers un communiqué lu sur les ondes des médias publics.
La nouvelle est diversement appréciée dans la classe politique guinéenne. Si certains acteurs apprécient cette décision du CNRD, d’autres par contre la qualifient de non évènement.
Interrogé par Conakry Infos, le président du forum national pour la libération d’Alpha condé (FONALPRAC), Ibrahima Touré s’est réjoui de cette libération.
« Nous nous sommes toujours battus pour cette libération. Quelque chose que nous avions cherché du 5 septembre jusqu’à maintenant. Pour un départ, nous croyons à la sincérité du communiqué du CNRD. Dans les jours à venir, le parti va s’organiser pour rentrer en contact avec le président et voir clairement si ce que ce communiqué disait est réellement vrai. Ce qui arrive à notre parti, ça se comprend. Car, c’est cela les grands partis, il y a des moments de hauts et des bas (…). », a-t-il déclaré.
Pour le président de l’UDG, Mamadou Sylla, la démarche des autorités militaires est tout à fait normale. Il pense qu’Alpha Condé en tant que citoyen pourrait mieux aborder maintenant la justice.
« C’est normal, déjà comme il était empêché de tout mouvement. Ce n’était pas facile pour la justice de le convoquer. Maintenant qu’il est libre, c’est maintenant plus facile pour la justice de le convoquer pour s’expliquer de sa gestion en tant qu’ancien président de la Guinée (…) », a indiqué Mamadou Sylla.
‘’Une campagne de séduction et de non-événement’’, c’est du moins l’avis du président de RPR et vice-président de l’ANAD, Diabaty Doré. Il estime que si la démarche du CNRD est sincère, elle ne profitera qu’aux victimes sous le régime d’Alpha Condé.
« Je pense que c’est une opération pour juste montrer à l’opinion nationale et internationale qu’Alpha Condé est libre pour que la CEDEAO ne sanctionne pas la Guinée. Si cela est vrai, les victimes doivent se réjouir parce qu’on doit faire la lumière sur les crimes économiques et de sang. Pour moi, c’est un non-événement (…). », tacle Diabaty Doré.
Cette mise en liberté d’Alpha condé intervient à un moment où la cacophonie et la zizanie dictent leurs lois dans son parti, le RPG Arc-en-ciel, dont les membres influents sont dans le collimateur de la Cour de repressions infractions économiques et financières (CRIEF).
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