[dropcap]L[/dropcap]’Organisation mondiale de la santé a espéré mardi que le nombre de personnes infectées par le virus Ebola allait « nettement baisser » début 2015, et cherche à accélérer la mise en place de tests pour des diagnostics rapides.
« Nous préparons l’avenir en réfléchissant où nous en serons d’ici quatre à six mois quand le nombre d’infections vont, espérons-le, nettement baisser et où nous devrons traiter les derniers cas », a expliqué à l’ONU à Genève le Dr Pierre Formenty, chef d’équipe pour les maladies émergentes à l’Organisation mondiale de la santé.
En poursuivant les efforts internationaux sur le terrain, l’Organisation onusienne espère que le virus ayant tué près de 5.200 personnes dans le monde, pourra être contenu dans les premiers mois de l’année prochaine.
« Nous ne disons pas que c’est la fin », a prévenu le Dr Formenty, mais il envisage qu’en mars, les trois pays ravagés par Ebola -Liberia, Guinée et Sierra Leone – ne connaîtront que cinq à dix nouveaux cas par semaine.
Pour améliorer la détection des infections, l’OMS dit avoir reçu à ce jour quinze dossiers de fabricants proposant la mise en place de tests diagnostiques rapides.
En cours d’évaluation, le « test idéal » souhaité devra être « rapide, sensible, sûr et simple » d’utilisation.
« Nous cherchons la meilleure méthode pour améliorer la sécurité du personnel médical sur place tout en améliorant le moyen de trouver rapidement les premiers symptômes du virus », a poursuivi le Dr Formenty.
Actuellement, les 12 laboratoires mobiles situés en Guinée, Sierra Leone et au Liberia qui appuient la riposte anti-Ebola proposent des tests aux procédures laborieuses, nécessitant jusqu’à 6 heures pour leur exécution et pour un coût élevé (environ 100 dollars).
L’OMS souhaiterait que les nouveaux tests, moins onéreux, puissent prélever des échantillons sanguins par piqûre au doigt et fournir des résultats « en moins de 30 minutes » sans demander davantage que le simple « port d’un équipement de protection individuelle ».
L’équipement portable associé au « test idéal » ne devra pas nécessiter d’alimentation électrique et d’entretien.
L’organisation onusienne rappelle qu’à ce jour aucun test rapide, qu’il soit sur le marché ou en cours de développement, n’a encore subi d’évaluation règlementaire complète. Elle souligne l’importance d’un examen indépendant de ces produits.
L’OMS a rappelé que pour qu’un pays soit considéré comme totalement libéré du virus, il fallait 42 jours de surveillance sans qu’aucun nouveau patient ne soit diagnostiqué.
AFP