Drame de Womey : des enfants plaident pour le retour de leurs parents à la maison

[dropcap]L[/dropcap] [dropcap][/dropcap]es enfants et petits enfants de la sous-préfecture de Womey, dans N’Zérékoré, ont exigé mardi 4 novembre au cours d’une conférence de presse à Conakry, leur retour sans délai de leurs parents à leurs domiciles qu’ils ont désertés, suite à une occupation militaire après la tuerie de huit membres d’une équipe de sensibilisation sur le virus Ebola.

Soutenus par M. Jean Haba de l’ONG « Mêmes Droits pour Tous », ces enfants s’engagent à travers un plaidoyer devant accélérer le retour rapide de leurs amis et parents de Womey se trouvant dans les forêts du village.

‘’Nous les enfants de Guinée, au nom de tous les enfants du monde et de Womey, supplions les autorités pour le retour, dans un bref délai, de nos amis et de leurs parents au village réfugiés dans les forêts du village’’, déclarent-ils en adressant aussi leurs condoléances aux familles des victimes de ce drame.

Les conférenciers ont déploré les dommages collatéraux subis par les enfants de Womey qui ne sont aucunement mêlés à une quelconque tuerie.

‘’Nos amis n’ont pas tué, mais ce sont des victimes innocentes et traumatisées par l’événement’’, dénoncent-ils.

Pour sa part, M. Jean Haba de l’ONG (Les Mêmes Droit pour Tous), la sous-préfecture de Womey vit actuellement une atrocité due aux exactions des militaires déployés dans la localité.

‘’ Aujourd’hui à Womey, des femmes accouchent en brousse sans aucune condition d’hygiène et sanitaire. En plus, selon des informations non vérifiées encore, quatre filles ont été violées par les militaires déployés sur le terrain’’’ révèle-t-il.

Pour rappelle, le 16 septembre dernier, huit personnes d’une équipe de sensibilisation sur le virus Ebola, composée de journalistes, de médecins et des autorités locales, ont été tuées par des habitants de Womey, ne croyant pas à l’existence du virus Ebola.

Après ce drame, les autorités ont ouvert une enquête, suivie du déploiement d’un contingent militaire ayant provoqué la fuite de la quasi-totalité des habitants du village.

Boubacar Sidy Baldé

Tel: 620 05 30 91

Conakryinfos.com