Arrêté quelques jours après l’élection présidentielle, Madic100 frontières, militant de L’UDFG très engagé sur les réseaux sociaux, connaît désormais son sort. Il a été condamné ce lundi 8 février à 5 ans d’emprisonnement par le Tribunal de première instance de Dixinn. Il est accusé de racisme, de xénophobie, de violences, de menaces et injures par le biais d’un système informatique. Madic 100 frontières avait présenté ses excuses lors d’une audience passée. Mais à la suivante, le procureur Sidy Souleymane N’Diaye rejeté ses excuses requis 10 ans de prison et une amende de 300 millions de francs guinéens contre le prévenu. Mais, Dame M’Balou Camara, la procureure, a tranché ce matin en condamnant l’activiste à 5 ans de prison et 100 millions d’amende.
Me Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats du prévenu, se dit étonné de la décision : « Nous trouvons cette décision très lourde, très exagérée, trop sévère et nous rejetons cette décision, nous ne la partageons pas du tout. Nous allons dans les heures à venir formaliser notre recours, et nous espérons qu’à l’appel cette peine prononcée à l’encontre de notre client sera sensiblement diminuée voir même qu’il recouvrira totalement sa liberté. Il y a cette histoire de deux poids deux mesures, de l’autre côté il y a des personnes qui tiennent des propos invectives en longueur de journée, ils ne sont jamais inquiétés. L’impunité est garantie pour eux. Mais par là c’est un règlement de compte, c’est inadmissible. »
Interrogé sur la peine infligée à son fils, le père de Madic 100 frontières affirme qu’il « n’a aucun commentaire à faire et qu’il s’en remet à la volonté divine. »
A rappelé plusieurs personnes de l’opposition arrêtées au lendemain de l’élection présidentielle sont toujours en attente de leurs procès.
Amadou Lama Diallo 669681561