Ce lundi, s’est tenue la cérémonie d’investiture au palais présidentiel d’Abidjan. Alassane Ouattara a prêté serment pour un troisième mandat à la tête du pays.
La cérémonie s’est achevée en début d’après-midi. Les invités ont alors commencé à quitter le palais présidentiel. Des invités parmi lesquels figuraient une douzaine de chefs d’État de la région comme le Nigérian Mahamadou Issoufou, le Togolais Faure Gnassingbé, le Ghanéen Nana Akufo-Addo ou encore le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Des chefs d’État pour lesquels Alassane Ouattara a eu un mot.
La France a été représentée par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. L’ancien président Nicolas Sarkozy était présent également.
La question du troisième mandat
Alassane Ouattara a prêté serment sur la Constitution, puis c’est le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a pris la parole et prononcé une longue allocution en revenant sur ce fameux débat sur la légalité ou l’illégalité de la candidature d’Alassane Ouattara à un nouveau mandat. Il a déploré que « ce débat ait d’ailleurs quitté son domaine naturel, à savoir le droit, pour devenir un débat politique et que tout le monde y soit allé de son interprétation. Quand le Conseil constitutionnel déclare qu’un candidat est éligible, il est éligible. Et quand le Conseil constitutionnel déclare qu’un candidat est élu, il est élu », a conclu Mamadou Koné.
Ensuite, Alassane Ouattara a reçu le grand collier de l’Ordre remis par la grande chancelière Henriette Diabaté. Puis, il a pris la parole et a longuement remercié les chefs d’État pour leur présence, ainsi que les autres invités, remerciements également aux électeurs. Puis Alassane Ouattara est revenu sur le scrutin du 31 octobre qui « a donné lieu à des violences et des actes intolérables constitutifs d’infractions pénales. Ces actes graves ne doivent pas rester impunis ».
Puis il a annoncé la création dans les jours qui viennent d’un ministère de la Réconciliation nationale. Le président ivoirien a aussi exhorté son Premier ministre, Hamed Bakayoko, à reprendre les discussions avec les partis politiques dans la perspective de la tenue des législatives d’ici la fin du premier trimestre : « J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette opportunité », a encore déclaré Alassane Ouattara.
Pierre Pinto (RFI)