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Panier de la ménagère : Cherté des prix du poisson sur les marchés de Conakry

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Depuis quelques mois, la cherté des prix et même la rareté du poisson sont constatées dans les marchés Conakry.

Une situation jugée incompréhensible et insupportable par Aïcha Sylla rencontrée au marché de Bonfi dans la commune de Matam.

« Avant, les prix du poisson étaient abordables et le poisson était aussi abondant dans les marchés. Mais aujourd’hui, c’est le contraire », a-t-elle expliqué devant une vendeuse de poisson.

Plus loin au marché de Sonfonia dans la commune de Ratoma, c’est la même réalité. Bountouraby Camara, la trentaine, pense que l’État doit s’efforcer pour diminuer le prix de carburant à la pompe pour la population en général et les pêcheurs en particulier.

« Nous sommes confrontées à la cherté du prix du poisson sur le marché. C’est une situation qui devient intenable pour certaines familles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour inverser cette tendance, le gouvernement doit revoir le prix du carburant à la pompe pour soulager le panier de la ménagère. Car le carburant est un produit indispensable pour approvisionner les marchés du pays en poissons. », a indiqué Bountouraby Camara.

C’est la même réaction au niveau des pêcheurs rencontrés aux ports de Kaporo et de Boulbinet.

Alseny Conté travaille au port de pêche artisanal de Kaporo depuis des années. Il pense que les dépenses sont énormes pour aller en mer. Ce qui explique la cherté des prix du poisson dans les marchés de la capitale.

«Les dépenses que nous effectuons pour pêcher sont énormes en termes de carburant et de prise en charge de l’équipe composée de plusieurs personnes. En plus de ces dépenses, il faut qu’on subvienne aussi aux besoins de nos familles. C’est pourquoi, le poisson est aussi cher sur le marché », a révélé M. Conté.

Selon Moussa Diané, pêcheur au port de Boulbinet, la rareté du poisson dans les marchés de la capitale s’explique par le manque d’infrastructures et d’équipements de pêche.

« Je suis pêcheur ici ça fait des années. Mais si le poisson est aussi cher, c’est parce que nous rencontrons d’énormes difficultés, surtout le manque d’équipements de pêche. Nous ne sommes pas soutenus par le gouvernement. Nous sommes aussi confrontés à la cherté du carburant pour ravitailler nos pirogues. A cela s’ajoute le mauvais état de nos pirogues.  Nous nous débrouillons juste pour ne pas être à la merci de nos amis vu que nous ne vivions que de cette activité. », a-t-il dit.

En août et juillet dernier, la Guinée a interdit la pêche industrielle et d’autres types de pêches dans ses eaux territoriales. La mesure visait à donner du temps aux poissons de se reproduire, afin d’avoir des produits marins en qualité et en quantité.

Une mesure qui n’a pas encore changé les réalités sur le terrain, quelques mois après la reprise des activités maritimes, nous a confié un pêcheur rencontré au port de Boulbinet.

Moussa Kouyaté

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