L’Organisation Guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH) se dit préoccupée par ce qu’elle qualifie d’harcèlement judiciaire continu contre les opposants. Dans une déclaration dont nous détenons copie, elle déplore aussi la lenteur judiciaire qui caractérise le traitement des dossiers relatifs aux tueries et autres violations graves des droits humains enregistrées lors des manifestations contre le troisième mandat ainsi que des violences pré et post électorales d’octobre 2020.
Rappelant les différentes conventions internationale signée par la Guinée, l’OGDH indique interpelle le corps judiciaire à travailler en toute impartialité et à veiller au respect des droits des personnes interpellées et détenues actuellement pour des raisons politiques ou d’opinions : « notre Organisation déplore la décision du tribunal de première instance de Dixinn condamnant M. Saikou Yaya Diallo, directeur exécutif du Centre Guinéen pour la Promotion et la protection des Droits de l’Homme (CPDH) à une année de prison assortis de 5 mois de sursis ». Citant les avocats de ce dernier, elle estime qu’aucune preuve de sa culpabilité n’a été présentée lors de son procès.
Selon l’OGDH, il ressort de plusieurs témoignages concordants recueillis que, depuis octobre 2019, la plupart des personnes tuées pendant les manifestations contre le troisième mandat ont reçu des balles, et en dehors des périmètres de manifestations parfois : « certains parents et proches qui sont venus secourir ces victimes ont fait l’objet d’arrestations, de détention arbitraire, de violences et d’humiliation par le fait des agents en uniformes. »
Plus loin, l’organisation exige à ce que des enquêtes sérieuses soient menées dans les meilleurs délais concernant la mort du détenu Thierno Ibrahima SOW, le lundi 16 Novembre 2020.
Kadiatou N’Diaye