Parmi les nombreuses victimes des violences post-électorales figurent les commerçants qui ont payé un lourd tribut à cause du pillage de leurs boutiques et d’incendie ciblés par endroits.
Face à cette situation déplorable, le président du Groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA), Abdallah Chérif, a invité les commerçants à la fermeture des boutiques sur toute l’étendue du territoire national.
Une mesure vivement saluée par nombre de commerçants rencontrés dans la commune urbaine de Mamou.
C’est le cas de Bah Mamou, propriétaire d’une boutique d’alimentation:
« Je suis d’avis avec le GOHA parce que ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays est vraiment regrettable. On voit chaque jour des boutiques incendiées par-ci par-là. On ne comprend pas cette situation face à laquelle, le pouvoir ne dit rien (…). », a-t-il déclaré, assis devant sa boutique.
Une situation qui défraie la chronique et tend à provoquer une psychose généralisée chez les populations et les commerçants qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Interrogé par Conakryinfos, Ibrahima Bah, propriétaire d’un magasin de motos et des produits d’occasion ‘’Bruxelles’’ aux portes entrouvertes, est également favorable à la position du GOHA.
« C’est quelque chose que je salue parce que lui (Abdallah Chérif), il est là juste pour protéger les commerçants et leurs biens. Nous sommes très désolés pour ceux qui ont perdu leurs biens. En ce qui me concerne, nous avons ouvert juste pour aider les gens pour le transfert d’argent parce qu’il y en a qui ont des parents à l’étranger et qui leur ont envoyé de l’argent. Ils n’ont même pas de quoi à manger. Nous sommes là juste pour satisfaire les clients afin qu’ils gagnent leur manger. Ce n’est pas ouvert complètement parce que cet appel, c’est pour nous protéger nous-mêmes et protéger nos biens. Donc, la décision du GOHA est très salutaire. », a expliqué M. Bah.
Au grand marché de Mamou, tous les commerçants rencontrés déplorent et condamnent les actes de pillages orchestrés çà et là dans le pays sans aucune enquête policière, encore moins une poursuite judiciaire.
Pour eux, ce mutisme des autorités du pays représente un signe d’encouragement aux crimes et délits qui affectent sérieusement la sécurité des citoyens et leurs biens.
Barry Thierno Amadou
Depuis Mamou pour conakryinfos.com
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