Le Syndicat National des Enseignants du Privé de Guinée, a haussé le ton ce jeudi à Conakry en réclamant le payement de 2 à 4 mois d’arriérés de salaires au personnel enseignant du privé.
Dans un entretien téléphonique accordé à Conakryinfos ce jeudi 17 juin 2020, son Secrétaire Général Adjoint, Niouma Sory Leno a fustigé l’incapacité des fondateurs d’écoles privées à payer les salaires de leurs personnels enseignants, qui selon lui sont en train de subir le coup élevé de la vie. Il leur a formulé d’importantes recommandations notamment le payement intégral des arriérées de salaire, ce avant la reprise des cours prévue le 29 juin prochain.
« La stratégie peut ne pas être dévoilée dans les médias mais, mais ce qui reste claire nous allons demander à tous les enseignants de rentrer le 29 juin dans les écoles pour réclamer leurs salaires. Tant que les points qui se trouvent dans la revendication ne sont pas éclairés, il n’y aura pas de cours dans ces écoles privées.» a averti Niouma Sory Leno dans un ton ferme
Le Secrétaire Général justifie cette menace par plusieurs raisons.
« Les raisons sont très simples. Depuis le début de cette pandémie, les fondateurs ont occupé tout contact avec le personnel enseignant dans la plupart des écoles privées alors que les enseignants ne sont pas payés.
Deuxième raison, nous avons constaté que le secteur privé de l’éducation est désordonné. Nous voulons en tant que syndicat national des enseignants du privé de Guinée mettre de l’ordre dans ce secteur. Nous avons donc jugé nécessaire au delà de cette revendication liée au salaire, que désormais les enseignants du privé soient immatriculés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Nous voulons également que les enseignants du privé signent désormais des contrats et qu’aucun fondateur ne s’assoie chez lui pour décider du sort de son personnel sans le syndicat.
Nous allons proposer un canevas de contrat que les fondateurs doivent utiliser désormais, le salaire pourra varier en fonction du milieu, mais que le contenu soit identique. En plus de cela, au lieu de neuf mois nous voulons que les enseignants du privé soient payés douze sur douze » a-t-il souhaité.
Facely Diawara.
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