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Conakry : La réouverture annoncée des classes suscite des inquiétudes chez les élèves et étudiants

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Dans une adresse à la nation ce  lundi 15 Juin 2020, le président de la république a prorogé l’état d’urgence sanitaire d’un mois.  l’Assemblée Nationale l’a à son tour autorisée ce mardi. Au cours de son allocution, Alpha Condé a annoncé l’allègement du couvre-feu de 23 heures à 4 heures du matin  et la réouverture des classes pour les étudiants et les élèves candidats aux différents examens nationaux. Mais cette dernière mesure suscite beaucoup de réactions à Conakry.

 Au lendemain de l’annonce de la réouverture des classes, des étudiants et élèves en salles d’examen soulèvent quelques inquiétudes et non des moindres.L’évolution de la pandémie, la hausse du prix du transport et les grandes  pluies qui s’annoncent.

Aboubacar Bah, élève en classe de terminale dans un établissement privé de la commune de Ratoma estime que l’État devrait attendre la fin de la pandémie pour autoriser l’ouverture des classes. Il souligne aussi que le prix du transport posera assez de problèmes aux élèves vu la situation actuelle.

« Je pensais que le président allait attendre la fin du Covid-19 pour annoncer l’ouverture des classes. Le coronavirus est toujours là et à l’école, il y aura des contacts entre les élèves et entre les professeurs et leurs élèves. Et côté transport, il y aura aussi des problèmes à cause de la souffrance des guinéens parce que depuis un certain temps, le transport a doublé au tronçon. Les élèves qui viennent de loin vont souffrir pour leurs déplacements» a-t-il déclaré lavant de plaider pour la réduction du prix du transport dans les taxis et les bus.

De son côté, Aïssatou L. Bah, élève en 6ème année à l’école primaire de Kaporo et candidate à l’examen de Certificat d’Etudes Primaires (CEP) s’inquiète de la propagation de la maladie avec le renouement des contacts entre élèves.

« J’ai vraiment peur de la réouverture des classes car en allant à l’école, on risque d’être contaminé par la maladie. On sera toujours en contact avec nos camarades et on ne sait pas qui est atteint de la maladie et qui ne l’est pas » a indiqué Aïssatou L. Bah, candidate au CEP.

Pour sa part, Ibrahima M’Bemba Diallo, étudiant en Licence 3  Sciences comptables à l’Université général Lansana Conté de Sonfonia juge les dispositions annoncées par le chef de l’État insuffisantes. Il souligne qu’une simple prise de température ne permet pas de détecter le covid-19. Il trouve aussi la hausse du prix du transport comme un véritable problème pour les élèves et étudiants.

« Avant la pandémie du coronavirus, plusieurs de mes amis n’allaient pas régulièrement à la fac par manque d’argent pour le transport. Et avec le coronavirus et l’augmentation du prix du transport, beaucoup d’entre nous seront obligés de rester à la maison. En plus, je ne pense pas qu’il y aura  de la place pour tout le monde avec la distanciation sociale. Et l’Université de Sonfonia est difficile d’accès en saison pluvieuse. On avait de sérieux problèmes pour faire nos évaluations quand nous étions en première année »a expliqué Ibrahima M’Bemba Bah.

Hier, dans son intervention, le président de la république a mentionné que le port obligatoire du masque, la prise de température, le lavage des mains sont des mesures préalables pour la réouverture des classes pour les élèves et étudiants en salle d’examens le 29 juin prochain.

Le chef de l’État, Alpha Condé a indiqué  qu’il attend des ministres concernés un programme détaillé de la réouverture des classes.

Les établissements d’enseignement primaire, secondaire et universitaire ont été fermés au mois de mars dernier à cause du coronavirus.

Mamadou Bah

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