[dropcap]L[/dropcap]’appel du Collectif des commerçants victimes de pillage lors des manifestations politiques de 2013 et 2014, invitant les commerçants à observer une »journée sans commerce », est largement suivi dans les différents marchés de la capitale guinéenne, a-t-on constaté.
A Madina en passant par, Taouyah, Enco 5, Cosa, Bambeto, Matoto, Matam et Bonfi, les boutiques et magasins restent fermés pour mettre la pression sur le gouvernement afin d’indemniser les victimes des pillages des manifestations politiques de 2013 et 2014.
Ils sont 442 commerçants ayant subi des pillages durant ces manifestations, avec des dommages estimés à 46 milliards 700 millions GNF que le gouvernement s’est engagé à rembourser aux victimes.
Malgré l’engagement des autorités à indemniser les victimes, aucun acte concret n’accompagne cette décision qui a pourtant été saluée par l’ensemble des opérateurs économique du pays.
En attendant la réaction du gouvernement, les commerçants promettent d’intensifier les »journées sans commerce » jusqu’à la satisfaction totale des victimes.
»Mon magasin n’a pas été touché lors des manifestations politiques, mais par solidarité à nos collègues victimes, nous avons aussi décidé de fermer tout en espérant une réaction positive des autorités », a indiqué un commerçant assis devant son magasin en face du stade du 28 septembre.
Malgré la fermeture des commerces dans les grands marchés de la capitale, la circulation reste fluide sur tous les axes routiers, où des forces de l’ordre, munies de gaz lacrymogène, sont postées dans les grands carrefours.
Mohamed Sylla
Conakrtyinfos.com