[dropcap]L[/dropcap]es épidémiologistes ont retrouvé la trace du premier malade du virus Ebola, lors du pic en cours en Afrique de l’ouest. Il s’agit d’un petit garçon de 2 ans, mort en décembre dernier, près d’une ville de Guinée tout proche du Sierra Leone et du Liberia.
Qui est le « patient zéro » de l’épidémie d’Ebola en cours? De malade en malade, les médecins et les chercheurs ont retracé la route du virus qui touche actuellement l’ouest de l’Afrique. Il s’agit d’un petit garçon de deux ans qui vivait dans un village proche de Guéckédou, une ville du sud-est de la Guinée. Il est le premier patient infecté par le virus, d’après les épidémiologistes qui publient le fruit de leurs recherches dans le New England Journal of Medicine.
L’enfant est mort le 6 décembre 2013, quelques jours seulement après avoir présenté des symptômes (fièvre, nausées et diarrhée), d’après ces experts. « Une semaine plus tard, sa mère mourait à son tour, suivie par sa soeur de 3 ans et sa grand-mère » également touchées par cette fièvre hémorragique, raconte leNew York Times.
Le virus de type Zaïre a continué sa course en Guinée et, en mars, il était déjà présent dans huit localités du pays. Des cas suspects commençaient aussi à apparaître au Libéria et en Sierra Leone. « Guéckédou se situe à l’intersection entre ces trois nations: la maladie y a trouvé un point d’entrée facile dans la région », note le quotidien américain. Les chercheurs ignorent toutefois comment le petit garcon a pu être contaminé lui-même. « La source la plus probable vient en général de l’ingestion de viande de chauve-souris », rappelle The Independent, tout en écartant cette piste alimentaire dans le cas d’un enfant de cet âge.
« L’autre hypothèse serait des fruits contaminés par des déjections de chauve-souris ou une injection pour laquelle une seringue contaminée aurait été utilisée », ajoute le quotidien britannique. Auquel cas, d’autres malades auraient précédé ce « patient zéro », sans avoir été répertoriés.
Avec 1779 cas connus, dont 961 mortels, et une percée du virus au Nigeria, ce pic historique est désormais « hors de contrôle et devrait encore empirer », d’après le New York Times. Il va bientôt « surpasser tous les précédents pics cumulés ».
Et c’est près de Guéckédou que tout a commencé, en Afrique de l’ouest, où l’on n’avait encore jamais connu le virus Ebola. D’après Science et Avenir, c’est sans doute la chauve-souris qui a importé la maladie en Afrique de l’ouest. Maladie qui restait « dormante » jusqu’à ces derniers mois.
L’Express