[dropcap]A[/dropcap]près la publication d’un arrêté interdisant la pratique de la pêche industrielle et semi-industrielle sur les eaux maritimes guinéennes, le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture Lounceny Camara a expliqué samedi, au cours d’une conférence de presse à Conakry, les raisons fondamentales de la prise de cette décision, a constaté Conakryinfos.
Pour M. Camara, la raison principale est le constat fait par les services de surveillance de la pêche sur la baisse des indices d’abondance et la raréfaction de certaines espèces halieutiques sur les eaux maritimes.
« D’après les résultats des travaux de recherche scientifique réalisés par le centre nationale des sciences halieutiques de Bousoura et ses partenaires, il a été constaté une baisse des indices d’abondances des principales espèces de poissons, des crevettes et céphalopodes au niveau des pêcheries guinéennes », a indiqué le ministre de la Pêche.
Selon lui, cette baisse aura provoqué la raréfaction du poisson sur le marché guinéen et la chute du rendement des pêcheurs artisanaux.
A la question de savoir si ces mesures qui vont pas avoir d’impact sur le panier de la ménagère, Lounceny Camara rassure la population.
« Nous avons 16 milles tonnes de poisson en stock dans des entrepôts frigorifiques qui seront utilisés pour les besoins de la population durant les deux mois d’interdiction de la pratique de la pêche industrielle et semi-industrielle », a-til- précisé.
Selon le chargé des questions de sécurité M. Sylla, pour faire respecter l’arrêté du ministre, le département de la pêche a signé un partenariat avec la marine nationale, un avionneur et les partenaires internationaux dont l’UE et la Chine pour une dépense journalière estimée entre 10 et 15 millions de francs guinéens.
Revenant à la charge, le ministre de la Pêche Lounceny Camara a averti que tout contrevenant à l’arrêté interdisant la pratique de la pêche industrielle et semi-industrielle s’exposera à des sanctions avec des amendes allant de 20 à 50.000 dollars US.
Pour M. Camara, il y a une forte chance de faire respecter la décision du ministère de la pêche, car selon lui, 49 des 53 navires ayant une licence de pratique de la pêche industrielle et semi-industrielle sont à quai et en rade. Tandis que « les quatre autres navires restant seraient au-delà des 50 miles pour d’autres horizons ».
Boubacar Sidy Baldé
Conakryinfos.com