[dropcap]L[/dropcap]e secrétariat de la plateforme du dialogue public-privé a organisé du 10 au 11 février 2016 un atelier de capitalisation et de partage d’expériences sur le Doing Business en Guinée.
Cet atelier qui a regroupé 163 participants issus des secteurs public et privé doit permettre à la Guinée d’améliorer son classement dans le rapport Doing Business 2017, attendu au mois d’octobre prochain.
Le Doing Business est un instrument de la Banque Mondiale qui vise à évaluer et à classifier les pays par rapport au climat des affaires.
Selon le coordonnateur du secrétariat de la plateforme du dialogue public-privé, Boubacar Diop, il a connu une avancée significative en Guinée dans les trois dernières années.
« Cet atelier vise aussi à renforcer les échanges consensuels entre les services publics et le secteur privé pour asseoir un environnement favorable au développement des affaires », a-t-il rappelé.
Occupant dans les années précédentes la queue de peloton, la Guinée s’est classée dans le dernier rapport de la Banque Mondiale 165e sur 189.
Requinqués par les avancées de la Guinée, les acteurs du Doing Businesse entendent poursuivre le combat pour se retrouver parmi les meilleurs pays réformateurs au monde.
Pour le ministre d’État chargé des investissements et des partenariats public-privés, Ibrahima Kassory Fofana, il a déclaré que l’accompagnement du gouvernement dans le processus de l’amélioration de la performance de la Guinée au Doing Business ne fera pas défaut.
« L’atelier de capitalisation et de partage d’expérience sur le Doing Business est l’une des stratégies de la réduction de la pauvreté par l’accélération et la diversification de la croissance économique. C’est un impératif à l’amélioration du cadre d’investissement qui est un problème de responsabilité pour la relance économique dans le pays », a souligné M. Fofana.
« Améliorer le climat des investissements au lendemain de la maladie à virus Ebola qui a causé d’importantes pertes au secteur privé sera une performance significative pour la croissance économique », a-t- ajouté.
De son coté, le vice-président du comité de pilotage du Doing Business en Guinée, Mansa Moussa Sidibé, il a expliqué les mécanismes qu’il faut pour faire revenir le secteur privé à la table du dialogue.
» La progression des climats d’affaire est lente, car la possibilité de mobilisation du secteur privé est un problème dans ce sens que les conditions de travail reste à désirer pour les travailleurs du secteur privé », a-t-il révélé.
Pour remédier à cette situation selon M. Sidibé, l’État doit améliorer les condition de travail des acteurs des secteurs public et privé qui travaillent dans les différentes commissions.
Quant au représentant résident de la SFI, représentant de la Banque Mondiale, Ibrahima Soumah, il a indiqué que la mise en place d’une approche problématique fondée sur une comparaison entre les meilleurs pays réformateurs permettra de donner un nouvel élan dans le développement socio-économique de la Guinée.
« Les réflexions de la Banque Mondiale vise à mettre une classe d’affaire en Guinée dans le cadre d’une orientation qui permettra de sortir la Guinée dans la pauvreté », a déclaré M. Soumah.
En outre, le Directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements privés (APIP), Gabriel Curtis, il s’est réjoui de l’organisation de cet atelier, avant de souligner les avancées innombrables de la Guinée dans le développement de l’entrepreneuriat et la promotion de l’emploi jeunes qui sont pris en compte par son institution.
Au terme des deux jours de travaux sur le Doing Business en Guinée, les participants se sont largement penchés sur les indicateurs de croissance, notamment les procédures, les délais et les cout, afin de proposer des propositions de reformes dans l’amélioration du climat des affaires en Guinée.
Pour le secrétaire général du ministère de l’industrie, des PME et de la promotion du secteur privé, Alsény Sylla, il a salué le sérieux qui a caractérisé les travaux de l’atelier, avant d’inviter les membres du comité de pilotage à beaucoup plus de sérieux pour les défis à relever dans la mise en application des reformes et des recommandations issues de cet atelier.
« Vous devez veiller à la mise en œuvre effective des mesures qui ont été mises en place et leur suivi évaluation. C’est pourquoi j’en appelle à esprit civique pour plus d’abnégation pour améliorer l’environnement des affaire dans notre pays », a dit M. Sylla.
De son coté, Mansa Moussa Sidibé s’est également réjoui des 32 projets réalisés au cours de cet atelier de deux jours, tout en exprimant son inquiétude sur l’application correcte des projets de reformes de la part de l’administration publique.
« Mon inquiétude est l’application des projets de reformes de façon effective de la part de l’administration publique. Mais si ces projets ne sont pas adoptés, je serai le premier à révolter les collègues qui vont passer tout leur temps à travailler sans rien nuit et jour sans rien », a conclu le vice-président du comité de pilotage de Doing Business en Guinée.
Facely Diawara
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