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25 août 1958 : Sékou Legrow du Bembeya se souvient encore du discours historique de Sékou Touré

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Il y a 63 ans jour pour jour que la Guinée autrefois appelée ‘’Les Rivières du Sud’’ a rejeté le 25 août 1958, la proposition de la France à faire des pays colonisés une communauté française.

Au cours d’une tournée africaine entamée en mai 1958, le général de Gaulle a été accueilli en fanfare à Conakry, où une grande surprise l’attendait à travers le discours du président Sékou Touré.

En ce jour de commémoration- de cette date, la rédaction de Conakry Infos a rencontré ce mercredi le doyen Sékou Camara communément appelé Sékou Legrow du groupe Bembeya Jazz qui qualifie ce jour ‘’d’une date qui a marqué l’histoire de l’humanité toute entière’’.

Témoin oculaire de cette histoire, où le camarade Ahmed Sékou Touré et ses compagnons ont rejeté la proposition du statut de la communauté Française à la Guinée dans un discours peu courtois vis-à-vis du président français d’alors

« Il n’y a pas de dignité sans liberté. Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. », avait dit le président Sékou Touré dans son discours prononcé à Conakry le 25 aout 1958 devant le général Charles De Gaulle.

Selon Sékou Legrow : « Ce discours est qualifié d’historique et libérateur pour notre interlocuteur. C’est grâce à ce discours du feu Ahmed Sékou Touré et ses compagnons que la Guinée a été connue sur le plan international. Il n’y en a pas plus que ça pour permettre aux Rivières du Sud de faire rupture avec le côlon. Ce jour-là, l’humanité entière a connu le pays la Guinée parce que Ahmed Sékou Touré et ses compagnons ont fait à honorer la Guinée. Si cette belle histoire était, je serais là encore (…).»

A cette époque, le Doyen Sékou Camara dit le Gros n’avait que 19 ans, mais il se souvient des différents discours tenus dans la salle du 25 août qui accueille aujourd’hui le siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC).

« Après le discours des camarades Saifoulaye Diallo et Ahmed Sékou Touré, ce fut le tout du général De Gaulle qui a dit que’’ la France ne s’opposerait pas à la décision et la Guinée qui doit tirer les conséquences de son choix lors du référendum du 28 septembre 1958. La Guinée est la seule à rejeter la Constitution et notamment son titre consacré à la communauté, et proclame son indépendance dès le 2 octobre 1958. Sékou Touré devient chef du gouvernement et une Constitution est adoptée le 10 novembre 1958. Un drapeau et un hymne national sont adoptés. », se souvient encore Sékou Legrow Camara du Bembeya Jazz national.

Gardant toujours les prouesses des pères de l’indépendance de la Guinée, Sékou le Gros demande à la jeunesse guinéenne de suivre cet exemple patriotique qu’avaientt fait Ahmed Sékou Touré et ses compagnons.

 

Sayon Camara

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