Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a appelé lundi à une mobilisation générale en faveur du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, qu’il présente comme un leader « engagé et infatigable » au service du peuple.
« Unissons-nous derrière le général Doumbouya qui ne dort pas pour le peuple. Il ne se repose pas pour le peuple. Il a posé des actes qui sont sans commentaires », a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne lors d’un meeting de l’Alliance des femmes pour la renaissance sous Mamadi Doumbouya, au Palais du Peuple à Conakry.
Morissanda Kouyaté a estimé qu’il était « clair » que la Guinée n’avait « plus besoin d’aller chercher un candidat » pour diriger le pays.
« Nous en avons un qui a fait ses preuves (…) », a-t-il insisté, priant pour que « le Tout-Puissant Allah » lui accorde « longue vie et une bonne santé ».
Appel à une candidature
Lors de cette rencontre, Néné Amy Barry, présidente de l’Alliance des femmes pour la renaissance sous Mamadi Doumbouya et épouse du ministre Ousmane Gaoual Diallo, a officiellement appelé le président de la transition à briguer la présidence.
« Notre objectif est clair : soutenir et préserver les avancées de la transition, tout en portant la voix des femmes dans le processus de développement de notre nation », a-t-elle déclaré.
Selon elle, la Guinée a connu une « transformation remarquable » depuis l’arrivée au pouvoir du général Doumbouya en septembre 2021. Elle a cité, entre autres, « la modernisation des infrastructures routières, la rénovation de l’aéroport international, le recrutement de nouveaux fonctionnaires, l’augmentation du SMIG, ou encore la mise en place de mesures sociales en faveur des retraités et des victimes d’expropriations« .
« Nous avons aujourd’hui un leader courageux, intègre et visionnaire qui place l’intérêt du peuple avant toute chose. C’est pourquoi nous lui réaffirmons notre soutien total et indéfectible », a-t-elle ajouté.
Alors que le général Doumbouya avait initialement promis de ne pas se présenter à la présidentielle censée clore la transition, ces appels à sa candidature alimentent les spéculations sur ses intentions réelles.
L’opposition et certaines organisations de la société civile redoutent une prolongation de la transition militaire et une remise en cause du calendrier électoral.
Le président de la transition ne s’est pour l’heure pas exprimé sur la question, laissant planer le doute sur l’avenir politique du pays.
Mohamed Sylla